Directeur du cabinet de recherche économique Primeview, Pierre Sabatier revient sur les résultats de l'instauration d'un salaire minimum en France. Un principe qu'il ne rejette pas totalement sur le fond mais qui lui semble cependant mal adapté en raison d'un manque flagrant de flexibilité.
La problématique réside aussi dans la bonne mesure du coût effectif d'un tel dispositif. Entre le risque d'écraser les salariées et celui de couler les entreprises, il convient d'être prudent. En France, le SMIC est devenu un "frein" à la compétitivité des entreprises françaises, surtout face à la concurrence allemande.
Dans le climat se stagnation que nous prépare le vieillissement de la population européenne, le salaire minimum pourrait bien constituer, en fin de compte, un "boulet" fatal aux entreprises.
Chronique d'une économie française qui rêve paix du travail et convention collective... Comme quoi...
Interview de M. Pierre Sabatier, lesobservateurs.ch, 04.04.2014
Ben Palmer, des accords entre employé-employeur ne vont pas aider au dialogue social. Les deux parties ne cherchant que leur intérêt commun et incapables de compromis sans médiateur (L’Etat, les syndicats mixtes…), c’est à une guerre du travail que vous nous conviez avec votre solution.
par branche? et quel branche? La restauration p.ex. comprend des fonctions comme personnel de service, administration, comptabilité, livraison, cuisinier, pizzaïolo, confiseur, achat, etc. Souvent, dans une petite entreprise, plusieurs de ces fonctions sont exercées par une même personne. Il y a de la restauration rurale, la petite et la grande restauration dans les villes, la restauration de luxe et dans les hôtels. Tout sous le même accord cadre?
« des accords par branche seraient la bonne solution »
La meilleure solution, et qui serait digne d’un marché libre, seraient des accords entre l’employé et l’employeur: « tu me donne quelque chose, je te donne quelque chose, mettons nous d’accord sur le comment et le combien.