Socialistes. D’Ephialtès au PS, histoire de la trahison

Yvan Perrin
Ancien Conseiller national

On dit que chacun se souvient de ce qu'il faisait lorsque la religion de paix et d'amour s'est attaquée aux tours du World Trade Center et à d'autres cibles il y a très précisément quinze ans. Pour ma part, je me trouvais en équilibre instable sur le bord de la baignoire, occupé à repeindre le plafond de la salle de bain. Lorsque la télévision en bruit de fond lança un flash spécial, bidon et pinceaux ont aussitôt été remplacés par ces images en direct du chaos. Oussama Ben Laden avait frappé les Etats-Unis, le Grand Satan.

Cet acte allait constituer le point de départ d'une suite d'événements dont personne n'imaginait l'enchainement pour aboutir aujourd'hui à la déstabilisation quasi totale du Moyen-Orient et du Maghreb. Né du désastre, l'Etat Islamique allait brillamment donner raison à Voltaire, qui disait que le fanatisme est un monstre mille fois plus dangereux que l'athéisme philosophique. Adeptes de l'obscurantisme le plus crasse, ces soldats firent preuve d'une rare imagination dans la cruauté en se référant à chaque fois au Coran. D'abord triomphants, repoussant leurs ennemis effrayés par leurs abjections, ces barbus finirent, suite à l'arrivée de la Russie sur le théâtre des opérations, par trouver à qui parler. En quelques semaines, Poutine infligea les coups les plus rudes aux terroristes, plus que la coalition pépère qui était censée combattre l'EI depuis plus de deux ans. L'intervention russe surprit de nombreux états-majors qui n'avaient pas mesuré à quel point le pays ne saurait se passer de son seul port en Méditerranée.

Le vent changea brutalement de sens, contraignant les fous d'Allah à lancer en parallèle à leurs tristes exploits militaires une guerre asymétrique en Europe. Bombes, véhicules, armes à feu ou blanches, tous les moyens sont désormais bons pour semer la mort aveugle dans nos contrées. Il appartient aux innocents de payer le prix de la naïveté voire de la complicité de leurs gouvernements, en France et en Allemagne notamment. Les terroristes ont eu la vie d'autant plus facile que jamais personne ne s'est risqué à désigner le véritable adversaire, à savoir l'Islam des ténèbres. Actes isolés mais de plus en plus au pluriel, auteur déséquilibré depuis fort longtemps, une nouvelle fois l'imagination était à l'œuvre pour exonérer cette religion mortifère de la moindre responsabilité.

Chez nous aussi, les politiciens se sont beaucoup agités. On se souvient des mots de la socialiste Cesla Amarelle qui refuse d'extrader des terroristes dont la vie pourrait être en danger chez eux. Elle n'est pas la seule à vouloir accueillir la gangrène à bras ouverts. Le Tribunal fédéral a aussi apporté sa pierre à l'édifice en remettant sur rue un Irakien condamné pour avoir soutenu l'EI sur les réseaux sociaux. Il n'existe selon l'instance suprême aucune base légale permettant de garder pareille vermine sous la main en attendant son expulsion.

La nouvelle a pu surprendre. Hélas, le Tribunal fédéral a raison de donner raison à cet enrichisseur culturel. Même si la population, par simple information, pourrait penser qu'éloigner ce corrosif prosélyte serait sans doute utile, il n'en est rien. Assuré d'être défendu par les gauchistes au vu des propos de Mme Amarelle, l'homme va épuiser toutes les voies de recours contre son expulsion et il a raison. Il aura gain de cause à Strasbourg devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme, encaissant au passage une indemnité due par notre pays pour incarcération indue. Le Tribunal fédéral a simplement évité une nouvelle volée de bois vert infligée à la Suisse par les juges étrangers. On peut dans un autre registre compter sur eux pour invalider l'internement à vie infligé à Claude D. et prochainement à Fabrice A. si Genève se décide enfin à faire son travail. Comme pour les armes, la gauche passe par l'Europe pour s'assoir sur les décisions populaires qui lui déplaisent. Nous ne sommes qu'au début du processus, la route de Strasbourg va être très encombrée ces prochaines années.

Pour conclure, je voudrais dire que je ne suis pas d'accord avec l'écrivain français André Thérive qui prétendait qu'en politique, il n'y a pas de traitres, il n'y a que des perdants. En Suisse, on constate régulièrement désormais que la gauche peut être les deux.

Yvan Perrin, président UDC-NE                                              La Côte-aux-Fées, le 11 septembre 2016

6 commentaires

  1. Posté par Martine le

    Bravo! Vous avez très bien décrit la dynamique du cercle vicieux dans lequel notre Etat est embourbé!

  2. Posté par Michel le

    Bien résumé, mais il y a longtemps que je me rendue compte de tous les faits relatés dans ce texte.

  3. Posté par Alain le

    Merci M. Perrin vous voyez juste à propos de cette diabolique religion.

  4. Posté par bigjames le

    Un beau résumé de la situation. Bravo Monsieur Perrin.

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