France – La presse écrite se meurt

Michel Garroté
Politologue, blogueur

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Michel Garroté - La socialiste Audrey Azoulay, Ministre française de la Culture et de la Communication, a annoncé une « mesure nouvelle » à l’Agence France Presse (AFP) devant  l’Assemblée Nationale. En 2017, le soutien de l'Etat à l’AFP passe de 127,5 millions d'euros en 2016 à 132,5 millions d’euros en 2017, donc, 5 millions d’euros supplémentaires.
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Si on y ajoute les abonnements que l’Etat prend pour son propre compte (dans les ministères etc.), on passe ainsi, effectivement, au soutien de 132,5 millions d’euros susmentionné à l'officine gauchiste AFP, avec l'argent des contribuables qui apprécieront. Pendant ce temps, la presse écrite française  --  bien que subventionnée par l'Etat (et donc par les Français)  --  se meurt.
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(Extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : En effet, à de rares exceptions près, la presse écrite a de nouveau vu ses ventes baisser au premier semestre, selon les derniers chiffres de l'ACPM. La presse quotidienne nationale a vu ses ventes diminuer de -2,3% sur les 7 premiers mois de l'année, davantage que la baisse de 1,4% sur l'ensemble de 2015. Concurrencés par l'info gratuite sur internet, pénalisés par les fermetures de kiosques, la plupart des titres ont subi une baisse de leurs ventes papier, que la hausse des ventes numériques n'a pas suffit à compenser.
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Le quotidien le plus touché est de loin "Libération" (groupe SFR Média) dont les ventes ont chuté de 21,5%, à 73.506 exemplaires en moyenne par jour, mais à comparer à un début 2015 marqué par les attentats de janvier où ses ventes avaient fortement augmenté. Libération a vu ses ventes en kiosques et ses abonnements s'éroder depuis le début de l'année et ses ventes numériques stagner.
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Sont également en baisse Le Parisien/Aujourd'hui en France, à -4,9% (341.000 exemplaires quotidiens en cumulé dont 209.000 pour Le Parisien), Le Figaro (-2,8%, 307.000 ex.), Le Monde (-1,8%, 267.000 ex.) et La Croix (-0,4%, 93.000 ex). Seuls titres en hausse, Les Echos (+1,2% à 127.000) et L'Equipe (+5% à 228.000). Dans la presse magazine, au premier semestre (comparé au 1er semestre 2015) c'est L'Express (groupe SFR Média) qui souffre le plus (-21%), avec des ventes en kiosque et des abonnements qui ont dégringolé malgré une nouvelle formule alors que les ventes numériques restent très faibles.
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Les news magazines sont également en difficulté, à l'instar de Marianne (-12%) mais aussi du Point (-8%) et, sur le même créneau, du Journal du Dimanche qui est en recul de 9% (L'Obs n'a pas encore transmis ses chiffres). Seuls quelques titres sont en hausse : Valeurs Actuelles (+5%) et Challenges (+3%). Dans la presse people, Public chute de 14% et Closer recule de 7%, tandis que Voici, VSD et Gala limitent la casse avec des reculs de 3 à 5%.
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Dans la presse quotidienne régionale, les 67 titres recensés sont tous en recul, entre -0,5% et -9% sur un an (entre juillet 2015 et juin 2016). Le leader, Ouest France, a vu ses ventes baisser de 2,3% sur un an, à 688.000 exemplaires, Sud Ouest de -3,6%, La Voix du Nord de 4,6% et Le Parisien de -6% (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/la-presse-papier-continue-de-s-etioler_1833297.html
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10 commentaires

  1. Posté par Max93 le

    Maintenant plus de contre-pouvoir reflexif et informatif non orienté dans la presse qui était son rôle originel . Même « Le Canard » devenu « réaliste de gauche  » a vendu son âme à « la gauche » (Le Bien!), tout le reste pour lui est le mal ou l’extrême mal, le mal étant appelé « la droite » ou pire , pouahhh! soit « ce qui n’est pas Moi « .
    La presse écrite de cette semaine synchrone sur le « livre à pas dire  » massacre maintenant Hollande, d’ex doux hypochoristique « Pèpère », qui leur semble perdu pour 2017 et avance sur l’échiquier les nouveaux, Roi et Reine alternatifs, Valls et Royal à la primaire de gouvernement
    tout autant psychorigides,limités , prétentieux et idéologisés que le susdit. Faîtes vos jeux c’est un Loto. Comme dit la pub de Lidl ,avec ceux là et les autres en face  » chef, on est mal », qui ça ? la France…

  2. Posté par conrad.hausmann le

    De Gaulle :  » Les journaux c’est utile pour emballer les poireaux le lendemain.. »

  3. Posté par Georges PN le

    On lit toujours les mêmes causes : la gratuité sur internet. Personnellement, je préfère le papier, mais je n’achète plus journaux ni magazine car le souci des journalistes d’aujourd’hui n’est plus d’informer, mais d’endoctriner. La vraie raison de la désaffection des lecteurs est là.

  4. Posté par Sancenay le

    Bon débarras !

  5. Posté par Alex le

    C’est tout à fait normal. Ils défendent une minorité de bien pensants et cela ne suffit pas pour faire tourner l’entreprise. Sans subventions ce serait déjà terminé depuis très longtemps. Et la feuille de chou rance, ça pue !

  6. Posté par Aude le

    Le roi se meurt…Vive la ré-information…
    Et de grâce on arrête de subventionner des gros loobystes financiers avec l’argent des contribuables…

  7. Posté par blanche le

    ils n’ont pas su s’adapter à internet, ils sont majoritairement du même bord, et comme la gauche est en crise, eux aussi. Ce n’est pas un hasard si VA lui se maintient, alors qu’il n’a plus de subvention… quand ils feront un vrai travail de journalistes, peut être que ça ira mieux. Mais ils restent dans le propagandisme gauchiste, et passent plus de temps à traficoter l’information qu’autre chose. Donc, qu’ils disparaissent, on s’en remettra.

  8. Posté par Le Taz le

    Tous les grands groupes de médias sont dans les mains des banksters mondialistes et en plus ils ont réussi l’exploit de faire sponsoriser leurs outils de propagande par leurs esclaves et les par les gouvernements qui sont sensés les représenter… Les médias font élire les politiciens choisis par cette mafia, puis une fois au pouvoir, ces politiciens financent les médias, on est en circuit fermé ! Ah, ils sont très forts !!! Ce monde est pourri jusqu’à l’os !!! C’est le même principe que Billag, le peuple doit payer pour faire vivre une bande de gauchistes arrogants et pour se faire désinformer en permanence. On est pas loin de l’URSS, c’est même peut-être pire… D’ailleurs ne sont-ce pas les mêmes banksters qui avaient financé les bolchéviques ?

    Pour la survie de la démocratie, c’est à se demander si la presse écrite ne devrait pas totalement disparaître et si nous ne devrions pas interdire aux chaines de télévision de s’occuper d’information et de politique… Une multitude de sites d’information sur internet, c’est là que le vrai journalisme d’investigation se passe, ça serait beaucoup plus représentatif d’un système démocratique, il y a toutes les opinions sur internet et aux gens de se forger leurs opinions. En plus cela évitera de couper des arbres pour publier des conneries. Cela éviterait également de voir nos boîtes aux lettres de se faire bourrer de torchons de toutes sortes, ça aussi il y en a marre, je change de sujet, mais ces cochonneries représentent deux sacs de papier par mois à emmener à la déchèterie, c’est un non-sens écologique et cela m’insupporte au plus haut point !

  9. Posté par petitjean le

    Mais que cette presse de propagande crève et les journalistes avec !!
    Il faut être stupide pour consacrer un seul centime d’euro à tous ces médias de propagande

  10. Posté par Vautrin le

    Nous n’avons pas à financer la presse, et surtout pas l’afp, organisme de manipulation propagandiste. Si la presse écrite se meurt, c’est que les grands quotidiens d’opinion ont depuis longtemps renoncé à proposer des points-de-vues sur le fonds de la politique. Ils se sont tous, sans exception, ralliés à la pensée unique -inique. Par conséquent, il est normal que cette presse propagandiste disparaisse. Les millions injectés dans ce circuit, dérobés aux contribuables, ne peuvent empêcher l’inéluctable.

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