JOURNAL DU MARDI 29 NOVEMBRE 2016 : SOCIÉTÉ / DÉLIT D’ENTRAVE À L’IVG, DERNIER COUP DE FORCE DES SOCIALISTES

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Les titres : Société / Délit d’entrave à l’IVG, dernier coup de force des socialistes – Économie / Les complémentaires santé obligatoires remboursent mal – International / Palestine : le Fatah à la croisée des chemins – Islam / Tunisie : nouvelle terre de djihad ?

 

 

 

Cap sur l’Elysée

Les socialistes en pleine foire d’empoigne. Alors que le Premier Ministre Manuel Valls semblait au bord de la déclaration de candidature, il fait volte-face. Les coups pleuvent dans la majorité qui donne un spectacle affligeant.

Valls se dégonflerait-il ? C’est en tout cas ce qu’il y paraît ! Après une fin de semaine dernière très mouvementée et surtout très riche en critiques à l’égard du président de la République, Manuel Valls, qui semblait à deux doigts de démissionner pour se lancer dans la course à l’Elysée, fait volte face. Les tensions dans le couple exécutif sont au climax depuis plusieurs semaines dont le livre “Un président ne devrait pas dire ça” a été l’élément déclencheur. Manuel Valls ne fait plus d’efforts pour soutenir son Président, au contraire. Comme dans un match de foot, il ne rechigne pas à le tacler dès qu’il en a l’occasion. Toutefois, malgré ses velléités personnelles, il semble que le Premier Ministre n’ait pas bien gérer son temps. En effet, fier d’occuper Matignon, l’ancien maire d’Evry a peut-être voulu trop profiter des ors de la République sans réfléchir à la contamination du quinquennat Hollande. Désormais indissociable de l’action du Président, Manuel Valls portera sur son dos le bilan catastrophique avec lui… Pour s’en défaire, il aurait fallu partir bien plus tôt et donner sa démission en fanfare. Maintenant – à 15 jours de la fin du dépôt des candidatures pour la primaire de la gauche -, c’est un peu tard, et son tour ne pourrait revenir qu’en 2022. Si Montebourg et Macron appelle à sa démission, Valls semble rentrer dans le rang. Toutefois, sa défiance tolérée lui laissera sans doute penser qu’il peut tout se permettre aux côtés d’un François Hollande affaibli… Affaibli, certes, mais pas mort. En effet, le Président conserve un certain nombre de soutiens et pourrait donc annoncer sa candidature dans les jours à venir. La question reste toutefois celle de la primaire. Avec sa côte de popularité et un important sentiment de désaccords dans les rangs socialistes, rien n’indique qu’il sortirait vainqueur de la primaire, bien au contraire. Les lois Macron et El Kohmri ont exacerbé les tensions avec l’aile gauche du parti qui semble se retrouver plus facilement dans les discours de Benoît Hamon mais surtout d’Arnaud Montebourg, tous deux déjà dans la course de la primaire. Il est cependant vrai qu’en cas de victoire d’un de ces deux cadres, la lutte serait difficile face à Mélenchon. Ce pourrait d’ailleurs être un argument important pour justifier que ni l’un ni l’autre ne puisse être le candidat socialiste… et permettre ainsi d’imposer François Hollande dans le jeu en court-circuitant la primaire. Si cette “solution” serait un gage pour le Président de s’imposer, elle sera également perçue comme un abus de pouvoir et pourrait très mal passer dans les rangs des fronpdeurs… Par ailleurs, à 15 jours de la fin des dépôts de candidatures, rien n’indique que tous les ambitieux soient d’ores et déjà déclarés. Christiane Taubira, plébiscitée par une partie des socialistes comme l’a montré le carrefour de la gauche samedi dernier, pourrait décider de se lancer dans la course. De même, Martine Aubry pourrait vouloir prendre sa revanche sur François Hollande après sa défaite en 2011, même si cette dernière pourrait craindre de voir resurgir certains dossiers qui la discréditeraient.
De son côté, Emmanuel Macron mène sa barque sans se soucier de l’unité des socialistes. Pour lui, le sujet est clos, la gauche actuelle, en miettes, ne pourra que subir un revers à la présidentielle. Il se pose donc en alternative, tout en cherchant à récupérer l’électorat centriste laissé orphelin par l’élimination d’Alain Juppé. Après avoir refusé de se rallier à François Fillon, une partie des cadres et militants de l’UDI a déclaré rejoindre le mouvement En Marche ! d’Emmanuel Macron. Même si Aurélien Sebton, le président des Jeunes de l’UDI a souhaité nuancer ce rapprochement de 130 cadres, c’est bel et bien un premier pari gagné pour Emmanuel Macron… et rien ne semble aujourd’hui pouvoir le détourner de son envie de jouer des coudes dans la course à l’Elysée.
De l’autre côté de la gauche, Jean-Luc Mélenchon mène sa barque. Conforté par le soutien des militants du PCF, il est ce mardi soir à Bordeaux pour un meeting.

Les jours de Laurent Wauquiez à la tête des Républicains sont comptés. Deux jours après le plébiscite de François Fillon dans la primaire de la droite et du centre, des tensions apparaissent au sommet du parti. Le bureau politique de ce soir doit tirer les choses au clair.

Pas le temps de respirer chez les Républicains. A peine les primaires terminées, des nouvelles querelles viennent secouer l’unité de la famille. Alors que l’entre deux tours entre François Fillon et Alain Juppé a déjà été virulent, c’est désormais la présidence des Républicains qui catalysent les querelles d’ego. A la tête de la présidence depuis l’annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy, Laurent Wauquiez voit sa place remise en cause. En effet, chacun se plaît à lui rappeler qu’il n’était président que par interim. De son côté, le président de la Région Auvergne-Rhônes Alpes fait valoir qu’en tant que proche de Nicolas Sarkozy, son éviction serait perçue comme un camouflet envers l’ancien président, pourtant docilement rallié à François Fillon après sa défaite criante le soir du premier tour de la primaire. En effet, la décision que va devoir prendre le nouveau candidat des Républicains pour la présidentielle est un véritable casse-tête. Car si le statut de président du parti n’a que peu d’intérêts pendant cette campagne puisque Fillon sera de facto, le patron, il est un signe envoyé au parti. Il faut donc trouver l’équilibre entre les soutiens de toujours et les nouveaux ralliés.
Laurent Wauquiez a pourtant déjà subi plusieurs revers depuis quelques mois. A la Baule, lors de la rentrée du parti, il avait exigé de faire son discours à la fin, après Nicolas Sarkozy, sans doute pour flatter son égo et asseoir sa position de président … par interim. Le caprice lui avait été refusé. Dimanche soir, après les résultats de la primaire, cette fois encore Laurent Wauquiez voulait tirer la couverture. Il espérait que la poignée de main entre Alain Juppé et François Fillon aurait lieu au siège du parti, rue de Vaugirard… mais c’est finalement la Haute autorité de la primaire qui a eu gain de cause… Laurent Wauquiez a donc été privé de photo ! Mis sur la touche, il tente désormais de jouer le tout pour le tout en mettant en garde François Fillon quant à sa possible éviction. Se prétendant représentant des petites gens quand Fillon n’incarne que les bourgeois provinciaux, Laurent Wauquiez estime que sa mise à l’écart serait un signe négatif pour l’électorat populaire et un coup porté au rassemblement.
Parmi les pressentis pour occuper le poste on compte l’ancien Président de l’Assemblée Nationale. Pourtant, François Fillon a démenti lui même la proposition, que l’intéressé ne trouvait pas non plus séduisante. Bernard Accoyer aurait pourtant eu le mérite de l’âge et d’une certaine mesure pour réussir à temporiser les tensions. Les personnalités se sont succédées dans le bureau de François Fillon lundi. Ainsi, en plus de Bernard Accoyer, Gérard Larcher, Bruno Le Maire, Eric Woerth, ou Bruno Retailleau ont rencontré le nouveau candidat.
On parle également d’une direction collégiale qui aurait de nombreux avantages pour François Fillon. D’une part, il ne serait pas obligé de trancher entre ses amis de toujours et ses récents alliés, d’autre part, un sommet pluriel éviterait les velléités personnelles d’émerger… ce qui pourrait être un problème dans la campagne…
Echaudé par les périples de l’élection de la présidence de l’UMP en 2012 face à Jean-François Copé, François Fillon aura à coeur de ne pas lâcher cette place qu’il aurait dû occuper depuis plusieurs années. Deux possibilités sont donc probables. La direction collégiale permettant de ménager tout le monde sans pouvoir toutefois faire du parti un outil de guerre, ou la nomination d’un proche de confiance pour asseoir son autorité tirée du scrutin… ce qui exposera le candidat aux mécontentements internes, peut-être jusqu’à risquer quelques trahisons au long de la campagne. Ainsi, à peine 48 heures après sa victoire à la primaire, François Fillon se retrouve déjà face à son premier casse-tête diplomatique !

Et voilà, Cap sur l’Elysée c’est fini. Tout de suite retrouvez le reste de l’actualité avec Pierre Bergerault, quant à moi, je vous donne rendez-vous demain, Bonsoir

 

Société / Délit d’entrave à l’IVG, dernier coup de force des socialistes

Ambiance de fin de règne à l’Assemblée Nationale. Dans 7 mois, une bonne partie des élus socialistes pourrait bien perdre leur siège et à l’approche de la chute, les textes militants s’enchaînent… Parmi eux “l’extension du délit d’entrave à l’interruption volontaire de grossesse”. Face à cette offensive, plusieurs députés d’opposition se sont mobilisés. Olivier Frèrejacques

Les socialistes à l’agonie tentent le tout pour le tout ! Sept mois avant les élections législatives, les propositions de lois idéologiques se multiplient. Parmi les dernières, les “funérailles républicaines”, la recherche sur embryon ou encore “l’extension du délit d’entrave à l’interruption volontaire de grossesse”.
Cette dernière tient particulièrement à cœur à Catherine Coutelle député de la Vienne âgée de 71 ans. Fondatrice d’une association fantoche “Vers la parité dans la gauche plurielle”, elle a déposé une proposition de loi à article unique sur le délit d’entrave à l’IVG. Le texte consiste en réalité à pénaliser le militantisme pro-vie notamment sur internet. Un militantisme qui sera passible de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende dès lors que sont “exercées des pressions morales ou psychologiques” ou “des allégations ou indications de nature à induire intentionnellement en erreur dans un but dissuasif, sur les caractéristiques ou les conséquences médicales” de l’avortement.
Un texte qui porte atteinte à la liberté d’expression et qui s’inscrit dans la tendance des dernières années à vouloir censurer internet et tout particulièrement les éléments de contradiction à la pensée unique. Cette proposition n’est d’ailleurs pas en adéquation avec le texte voulu par Simone Veil en 1975. Alors ministre de la Santé, cette dernière était en effet favorable à l’action des associations pro-vie.

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La manœuvre parlementaire est en tout cas bien huilée. Le texte sera discuté le 1er décembre dans l’hémicycle à partir de 9h30, un jeudi, jour de très faible affluence à l’Assemblée. Du côté des associations pro-vie, on s’inquiète des conséquences du texte. Pour Jean-Marie Le Méné, président de la fondation Jérôme Lejeune, il s’agit ni plus ni moins d’une disposition liberticide.

Entretien avec Jean-Marie Le Méné

Le texte aura des conséquences inattendues sur le débat et pourrait même empêcher les femmes qui regrettent d’avoir eu recours à l’avortement de témoigner de leur expérience.

Entretien avec Jean-Marie Le Méné

Sept députés d’opposition ont déposé des amendements sur le sujet avec en tête le maire d’Orange Jacques Bompard et ses… 53 amendements ! Viennent ensuite l’élue Front National Marion Maréchal Le Pen, Jean-Frédéric Poisson du Parti chrétien-démocrate, Véronique Besse du Mouvement pour la France. Les Républicains Yannick Moreau, Patrick Hetzel, Philippe Gosselin ou encore Hervé Mariton ont également déposé des amendements. De leurs côtés, les socialistes ont lancé une procédure accélérée pour pouvoir faire passer le texte avant la fin de la législature.

Économie / Les complémentaires santé obligatoires remboursent mal

Mauvaise nouvelle pour les salariés couverts par les nouveaux contrats de mutuelle obligatoire, voulus par le gouvernement. Ils ont eu la mauvaise surprise de découvrir que certains soins, habituellement remboursés, ne l’étaient plus dans leur nouvelle formule… Natasha Koenigsberg

C’est la tuile pour les millions de salariés dont l’employeur a souscrit à un des nouveaux “contrat responsable”, contrats qui accompagnaient la couverture maladie complémentaire obligatoire voulue par le gouvernement. Ces contrats, destinés à garantir un socle de protection complémentaire basique, ont surpris des millions de salariés : certains soins qui étaient habituellement pris en charge ne sont plus couverts par ces nouveaux contrats ! C’est le cas par exemple des dépassements d’honoraires : ces nouveaux contrats ne prennent en charge que les dépassements d’honoraires des médecins partenaires du “ contrat d’accès aux soins”…
Problème : seul un quart des médecins ont signé ce contrat, et seulement 15 % des chirurgiens. Résultat, le reste à charge explose pour certains assurés, qui ne découvrent qu’au bout de quelques mois qu’ils sont nettement moins bien couverts par leur mutuelle qu’avant…
Quand, à l’hopital, 95 % des actes couverts étaient entièrement remboursés par la mutuelle jusqu’ici, seuls 10 % des actes désormais sont pris en charge intégralement.. il faut payer quelque chose dans 9 cas sur 10… pour les consultations de médecins spécialisés, qui étaient là encore couverts dans près de 90 % des cas, seules 25 % des consultations désormais sont entièrement remboursées par ces “contrats responsables”.
Et le pire est devant nous : certains contrats de mutuelle n’ont pas basculé vers le contrat responsable début 2016, ils basculeront l’an prochain ! Si beaucoup d’entreprises ont basculé vers les “contrats responsables”, c’est bien entendu parce que le gouvernement les y a quasiment obligés… Les contrats non labellisés sont en effet taxés à hauteur de 20,27 %, contre 13,27 % pour les autres… Quand on nous dit que le trou de la Sécu est quasiment comblé, c’est non seulement un mensonge, mais en prime donc, l’accès aux soins régresse avec la baisse de la couverture sociale… Elle pousse certains malades à renoncer à aller voir un médecin, voire même, à refuser certaines opérations, désormais, moins bien remboursées.

International / Palestine : le Fatah à la croisée des chemins

Le Fatah ouvre son 7ème Congrès ! Le plus vieux parti palestinien va devoir faire des choix forts pour assurer sa survie. Le grand sujet brûlant sera sans aucun doute le maintien ou non de son secrétaire général : le président de l’Etat de Palestine Mahmoud Abbas. Alexandre Rivet

Partira, partira pas ! Le secrétaire général du Fatah, Mahmoud Abbas, ouvre ce mardi le 7ème congrès de son parti, le dernier rassemblement de l’organisation remonte à 2009. Ce congrès se déroule dans des circonstances peu favorables au Fatah qui a vu le Hamas et sa ligne “plus tranchée” le dépasser au sein du conseil législatif palestinien mais aussi s’implanter dans la bande de Gaza. A Ramallah, capitale administrative de l’autorité palestinienne, les 1 400 délégués du parti auront 5 jours pour rénover le parti et élire leur direction. Autrefois rassembleur, le Fatah est aujourd’hui à la peine, usé par le pouvoir et dans l’impasse dans ses négociations avec Israël.
L’omnipotence de Mahmoud Abbas, à la fois secrétaire général du Fatah, président de l’Organisation de Libération de la Palestine mais aussi président de l’Etat de Palestine agace et ne permet pas un renouvellement. Elu président de l’Etat de la Palestine en 2005 à la suite de Yasser Arafat, il n’a jamais réorganisé d’élections se cachant derrière les circonstances “exceptionnelles dictées par l’occupation israélienne”. Des circonstances pourtant déjà existantes avant son élection.
La politique menée par le Fatah est aujourd’hui au point mort, tiraillée entre deux idées : créer des institutions stables sur les territoires contrôlés ou faire de la libération des territoires occupés une priorité. Au sein du parti, des voix s’élèvent contre le pouvoir de Mahmoud Abbas qui n’a pas hésité à écarter des membres du conseil révolutionnaire du Fatah de ce Congrès… Mahmoud Abbas est d’ailleurs de plus en plus en difficulté face à l’opinion. En septembre, un sondage affirmait que 61 % des Palestiniens souhaitaient la démission de cet homme âgé de 81 ans
Des pressions de puissances régionales comme l’Egypte et l’Arabie Saoudite tentent de mettre en avant Mohammed Dahlan, ancien membre du gouvernement et aujourd’hui exilé aux Emirats Arabes Unis. Ce dernier se présente comme un réformateur et connaît de nombreux ralliements. Mais si une nouvelle figure émerge il devrait plutôt s’agir de Jibril Rajoub, cadre du parti, ancien chef de la sécurité en Cisjordanie et protégé de Mahmoud Abbas.

Islam / Tunisie : nouvelle terre de djihad ?

L’islam radical infiltre la Tunisie ! Selon une étude de l’Observatoire national de la jeunesse, plus d’un tiers de la population âgée de 18 à 30 ans estime que le pays a besoin d’un islam radical. Pire, de 5 à 7 % défendent les actes terroristes. Des chiffres qui n’ont rien d’étonnant puisque la Tunisie représente le plus gros contingent de djihadistes au monde avec 5 500 hommes. Un marché fructueux pour les recruteurs qui profitent du haut taux de chômage chez les jeunes, à plus de 15 %. En effet, chaque homme envoyé au djihad leur rapporte entre 2 800 et 9 400 euros. Mais cette menace ne date pas d’hier.
La lutte contre l’islam politique, initiée dans les années 70, a créé un vide dans lequel différents courants salafistes ont pu s’infiltrer. Les aides européennes n’arrivant pas, la Tunisie s’est alors tournée vers les pays du Golfe puisque la législation n’interdit pas les financements étrangers. En effet, le Qatar subventionne les Frères musulmans et l’Arabie Saoudite, les wahhabites mais aussi la construction de quartiers entiers avec mosquées et minarets. Et l’Etat tunisien ne voit pas cela d’un mauvais oeil. En témoigne l’éviction du gouvernement du ministre chargé des affaires religieuses le 4 novembre dernier qui n’avait pas hésité à faire le parallèle entre terrorisme et wahhabisme, la doctrine saoudienne.
Pour l’ancien ministre de la culture, Mehdi Mabrouk, “l’islam tunisien vit une crise religieuse et institutionnelle”. La société civile a en effet abandonné le terrain aux profit des associations islamiques. Après la révolution de Jasmin, 200 organisations liées au groupe terroriste proche d’al-Qaïda, Ansar al-Charia, ont été créées et une dizaine chez les wahhabites. Des associations religieuses importantes dans le secteur social avec distribution de nourriture et de fournitures scolaires. Le géopolitologue Alexandre del Valle, redoute que l’islamisation de la société tunisienne ne débouche sur la création d’une république islamique.

Entretien avec Alexandre del Valle

L’actualité en bref

Mokhtar Belmokhtar serait enfin mort. Selon un responsable américain, le djihadiste d’origine algérienne, rallié au groupe Al Qaïda au Maghreb Islamique, a été visé récemment par une frappe aérienne française en Libye. Mokhtar Belmokhtar, chef du groupe Al-Mourabitoune qui a mené de nombreuses attaques sanglantes dans la région du Sahel, a déjà été donné pour mort à plusieurs reprises, notamment en juin 2015 après une frappe américaine. Lundi, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’est rendu à Washington pour rencontrer son homologue américain Ashton Carter mais aucune allusion à Mokhtar Belmokhtar n’a été faite.

Les eurosceptiques britanniques du UKIP ont un nouveau chef. Le député européen Paul Nuttall a été plébiscité par les militants du parti en remportant plus de 62 % des suffrages. Le successeur de Nigel Farage a d’ores et déjà annoncé qu’il souhaitait dépasser le Parti travailliste, le Labour, et maintenir la pression sur le premier ministre Theresa May pour l’amener à réellement mettre en oeuvre le Brexit.

La présidente Sud-Coréenne Park Geun-hye se dit prête à renoncer au pouvoir ! Mardi, le chef d’Etat a fait cette annonce après plusieurs semaines de crise politique sur fonds de scandales de corruption et de chamanisme… Cette annonce est un dernier coup stratégique. D’un côté, elle fait bonne figure auprès de ses partisans et de l’opinion et de l’autre elle tend un piège à l’opposition qui souhaite la destituer. Une opposition qui n’est d’ailleurs pas assurée d’avoir les voix suffisantes pour aller au bout de la procédure…

L’accident mortel impliquant le convoi présidentiel requalifié en homicide involontaire. Il y a 20 jours, le convoi du chef de l’Etat avait provoqué un accident près de La Rochelle en Charente-Maritime. Plusieurs témoins ont été entendus par l’Inspection Générale de la Police et l’enquête judiciaire ouverte initialement pour “recherche des causes de la mort” se voit à présent requalifiée en “homicide involontaire”. Le parquet de la Rochelle a discrètement dessaisi le commissariat local au profit de la police des polices…

François Hollande n’ira pas aux funérailles de Fidel Castro ! Le président de la république préfère y envoyer son ex compagne et mère de ses enfants, le ministre de l’environnement Ségolène Royal ! De son côté, le locataire de l’Elysée se rendra aux Emirats Arabes Unis pour une conférence sur la “protection du patrimoine culturel en péril”. Le président normal a donc choisi ! Entre ses amis communistes et ses amis islamistes, son choix est fait, ce sera donc les Emirats où l’on pratique encore la torture et l’esclavage !

C’est la fin de notre édition. Dans un instant, notre Zoom du jour. TV Libertés vous propose un nouveau numéro de son magazine ”Témoins à Charges”. Floriane Jeannin nous présente un reportage sur Calais, ou plus précisément sur l’après Calais. Les migrants de la jungle sont aujourd’hui éparpillés à travers la France près de chez vous. Une bonne raison pour s’intéresser aux 100 000 habitants du Calaisis qui ont eu à vivre avec près de 12 000 immigrés illégaux. La jungle de Calais a été régulièrement citée dans les médias, mais jamais ces derniers n’ont parlé vraiment des habitants de Calais, qui ont vécu au quotidien, près de cet enfer migratoire. Riverains, syndicalistes, bénévoles de quartier, ce sont leurs témoignages que nous avons recueillis. Calais était certainement un simple avant goût de ce qui se passe déjà dans les communes de France qui ont reçu des migrants issus du démantèlement de la jungle. Personne ne pourra dire qu’il ne savait pas…

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Ce soir, retrouvez “Passé-Présent”. Catherine Gourin et Philippe Conrad évoqueront la figure de Rodrigo Díaz de Vivar, alias “Le Cid”, héros de la Reconquista puis le fameux passage des Alpes par Hannibal Barca. Ils recevront ensuite l’historien Roger Vétillard pour parler de la dimension religieuse dans l’insurrection algérienne. Et tout de suite, une nouvelle chronique de la France de Campagnol avec Christian Combaz. Quant à nous, on se retrouve demain. Merci de votre fidélité, bonsoir !

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