Christian Hofer: Le présentateur de CNN, Fareed Zakaria, a recommandé cette pièce et l'a décrite comme étant un "chef d'oeuvre".
L'incitation au meurtre est claire et répétée cycliquement par le camp du Bien depuis des mois sans que cela ne gêne les journalistes.
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Après la polémique concernant la comédienne Kathy Griffin qui avait mis en scène la décapitation de Donald Trump, une autre concerne désormais l'assassinat du président américain dans une pièce de théâtre. Évoqué dans une nouvelle adaptation à New York du "Jules César" de Shakespeare, ce "meurtre" a provoqué l'ire de médias pro-républicains et poussé deux sponsors à se désengager.
La célébrissime tragédie, montée par le Public Theater et déjà jouée plusieurs fois depuis le 23 mai, a ouvert officiellement lundi 12 juin au soir dans le cadre du festival "Shakespeare in the Park" qui se tient chaque année à Central Park.
Mais la veille, plusieurs médias conservateurs, y compris la très regardée chaîne Fox News, ont levé leurs boucliers. Le fils du président, Donald Trump Junior, s'est interrogé ouvertement sur le financement de la pièce
I wonder how much of this "art" is funded by taxpayers? Serious question, when does "art" become political speech & does that change things? https://t.co/JfOmLLBJCn
— Donald Trump Jr. (@DonaldJTrumpJr) 11 juin 2017
"Je me demande combien de cet 'art' est financé par les contribuables? Sérieuse question, quand est-ce que 'l'art' devient un discours politique et est-ce que cela change-t-il les choses?"
La fuite des sponsors
Par la suite, la compagnie aérienne Delta et Bank of America ont annoncé leur retrait. "Le Public Theater a choisi de présenter Jules César de façon à provoquer et offenser. Si nous avions connu leur intention, nous n'aurions pas décidé de la parrainer. Nous retirons notre financement de cette production", a indiqué un porte-parole de la banque dans un communiqué.
"'Shakespeare in the Park' ne reflète pas les valeurs de Delta. Leur direction artistique a franchi la limite des normes du bon goût. Nous les avons informés de notre décision d'arrêter notre parrainage", a tweeté la compagnie sur son compte officiel.
"Nous ne tolérons pas cette interprétation de 'Jules César' au festival 'Shakespeare in the park' de cet été"
Un autre sponsor, American Express, a tenu à souligner lundi 12 juin qu'il soutenait le Public Theater mais que son parrainage ne concernait pas cette production de Jules César "dont nous n'acceptons pas l'interprétation".
La scène de l'assassinat du tyran renvoie à l'actuel débat politique américain : César y est poignardé par une foule constituée de femmes et de minorités, nombreuses actuellement à accuser Trump de menacer leurs droits.
Sur le site internet du théâtre, le metteur en scène, Oskar Eutis, assume ces ressemblances, mais prend aussi ses distances avec la violence. "'Jules César' peut être lu comme une parabole d'avertissement à ceux qui essaient de combattre la démocratie par des moyens non-démocratiques", écrit-il. "Combattre le tyran ne veut pas dire l'imiter", ajoute-t-il.
Le théâtre, qui doit présenter la pièce jusqu'au 18 juin, a assuré lundi "soutenir complètement la production" qui "ne prône en aucune façon la violence". La controverse qu'elle a suscitée "est exactement l'objectif de notre théâtre engagé", a souligné la direction
Les démocrates montent au créneau
Dans un bastion démocrate comme New York, beaucoup d'anonymes ont tweeté leur soutien et leur intention d'envoyer des fonds au théâtre pour défendre la liberté d'expression.
Chelsea Clinton, la fille des Clinton, a tweeté qu'elle et son mari étaient de "fiers soutiens du Public Theater", et qu'il ne lui viendrait "certainement pas" à l'idée de protester contre la pièce.
Scott Stringer, contrôleur démocrate de la ville de New York, chargé de veiller au bien-fondé des dépenses de la ville, a lui rappelé que les spectacles gratuits présentés dans le cadre du festival offraient "du théâtre aux New-Yorkais de tous niveaux sociaux comme aux touristes". Et dénoncé le départ des deux sponsors comme étant "de courte vue".
"Votre décision de restreindre l'expression de ce qui est une oeuvre littéraire universelle envoie le mauvais message, et entame le dynamisme de la cause que vous aviez choisi de soutenir", a-t-il écrit dans une lettre à Delta et Bank of America, dont il a publié une photo
Une seconde polémique
Cette controverse suit de près une autre polémique: l'actrice Kathy Griffin avait diffusé fin mai une vidéo où elle brandissait une fausse tête de Trump décapité. Critiquée de toutes parts, elle a été renvoyée de l'émission du Nouvel An qu'elle animait pour CNN.
Depuis la montée en puissance du milliardaire pendant la campagne électorale de 2016, plusieurs artistes se sont emparés de l'image du président, le plus souvent négativement. En août 2016, plusieurs statues de Donald Trump nu, mains jointes sur son ventre arrondi, étaient ainsi apparues dans les rues de New York et d'autres villes américaines, pour la plus grande joie des passants
Rappel:
Ne pas oublier, non plus, Madonna qui avait incité à mettre le feu à la Maison Blanche!
Après tout, quand on est une étoile déclinante, faut bien retrouver une notoriété par n’importe quel moyen, même si c’est un appel au crime!
Ils imitent l’assasinat du président pour espérer qu’il y a un con qui met en œuvre leur bassesse.
Les français doivent être jaloux de Donald car le chômage au pay de Donald recule, quoi de mieux pour le peuple ?
C’est un appel à la haine et au meurtre…typé gauchosphère, et doit être non seulement interdit mais condamné et puni sévèrement.
Mais voilà le travail des démocrates dans toute leur beauté…et leur grandeur… il doit y avoir du soros derrière tout cela… deux poids, deux mesures… comme chez nous…
Là, pas d’incitation à la haine… Que voulez – vous, Donald n’a pas été initié, il est donc incontrôlable par ceux qui dirigent véritablement le jeu, le dernier président américain à ne pas avoir été initié était JFK… Bon courage Donald!