France: Une circulaire durcit les conditions du port d’arme hors service pour les policiers

Désormais, pour pouvoir porter leur arme en dehors de leur service, les policiers doivent s'être entraînés au tir dans les quatre mois précédents.

INFO EUROPE 1

Une note, actée le 9 mars et diffusée vendredi dernier, met les commissariats en ébullition. Elle pose des conditions strictes sur le port d'arme en dehors du service pour les policiers.

Un entrainement de tir dans les quatre mois. Après les attentats de Paris et Saint-Denis en novembre 2015, les policiers avaient obtenu le droit de porter leur arme partout, même en congés, pour peu qu'ils préviennent leur hiérarchie au préalable. Désormais, c'est impossible. Les nouveaux critères prévoient que les agents qui souhaitent porter leur arme hors service aient effectués au moins un entrainement de tir durant les quatre derniers mois pour pouvoir en bénéficier, et non plus trois tirs par an, que certains regroupaient sur une même période. Ces conditions s'appliquent aussi aux trajets domicile-travail entre deux services.

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Une circulaire durcit les conditions du port d... par Europe1fr

"Ce n'est pas très cohérent". "D'un côté on dit 'on assure la sécurité des policiers, on leur donne des moyens, il faut qu'ils soient protégés car ils constituent des cibles'. Et d'un autre côté on s'arrange pour faire des notes qui annihilent un texte de loi qui était favorable à la protection des policiers et des citoyens. Ce n'est pas très cohérent", déplore Loïc Le Couplier du syndicat Alliance, au micro d'Europe 1. "Que vous soyez policier en service actif, ou policier quand vous rentrez chez vous, vos tirs ce sont les mêmes. Ça commence à ronchonner sérieusement."

"Quand les policiers sont en service sur la voie publique, ils sont par équipe d'au moins trois. Or, quand ils rentrent chez eux, ils sont seuls. Ils ont donc besoin d'être plus aguerris", justifie la Direction générale de la police nationale, sollicitée par Europe 1.

Un fonctionnaire sur cinq. En région parisienne, la situation est d'autant plus tendue que plusieurs stands de tirs ont momentanément fermé ces derniers mois. Dans certains départements, à peine un fonctionnaire sur cinq colle aux nouveaux critères.

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10 commentaires

  1. Posté par Pierre le

    @Vincent et Sergio: 30 cartouches par an??? Effectivement, ça ne mène pas loin.
    J’en tire entre 10 et 20x plus par journée d’entraînement.

  2. Posté par Vincent le

    Et oui Sergio, quel magnifique pays démocratique que le votre….alors amis helvètes, ne faites pas n’importe quoi: ne vous soumettez jamais à l’UE et protégez coûte que coûte votre législation actuelle relative aux armes pour les citoyens…Vive la Suisse indépendante et neutre!

  3. Posté par Sergio le

    @ Vincent et Pierre. Je suis tireur et je m’entraine plusieurs fois par mois. Cela me prend une demi-heure, je fais habituellement 5 passes de 5 coups. Ce n’est vraiment pas contraignant. J’ignorai que les policiers français devaient payer la munition et donner de leur temps libre. En Suisse, tout le monde a pu participer au tir en campagne avec une arme d’ordonnance et la munition était gratuite.

  4. Posté par guy dupont le

    Le but, c’est de limiter le nombre de policiers à être porteurs de leurs armes hors service, alors que ce devrait être le contraire. Comme pendant la guerre d’Algérie, le ministère devrait les encourager à le faire, oui mais, le gouvernement est à gauche, il ne faut pas traumatiser certains électeurs.

  5. Posté par Vincent le

    @Pierre, Ce que vous ne savez pas, c’est que les tirs « pris en charge » par l’Etat est de 30 cartouches par an. Cela signifie que dorénavant si les policiers veulent-être armés hors de leur service, ce sera à leur frais, sur leur temps libre (déjà très limité par l’accumulation continue des heures supplémentaires non payés ni récupérés, par manque de personnel et hausse constante de l’insécurité)…la France, niveau culture des armes, considération des forces de l’ordre, moyens financiers, ce n’est pas la Suisse…malheureusement!!!

  6. Posté par Marcassin le

    Je partage entièrement la point de vue de Pierre, encore faudrait-il que le policier nel soit pas obligé de payer lui-même la munition.
    Un tir d’entraînement tous les 4 mois me paraît vraiment un minimum.

  7. Posté par Pierre le

    @Christian: D’accord, mais ce que le document exige, c’est un entraînement régulier au lieu de séances groupées une fois par an.
    L’affirmation « Désormais, c’est impossible » de l’article est donc tout simplement fausse et confine à la désinformation.

  8. Posté par Christian Hofer le

    Pierre,

    La police française n’a plus de moyens financiers depuis longtemps. Et comme stipulé dans l’article:

    « En région parisienne, la situation est d’autant plus tendue que plusieurs stands de tirs ont momentanément fermé ces derniers mois. »

  9. Posté par bob le

    le tir sur cible ne sert à rien il faut des cibles mouvantes sur stand genre parcours urbain .

  10. Posté par Pierre le

    Boh?… A mon avis (de tireur), le policier qui veut porter son arme en dehors du service doit savoir s’en servir. Et s’en servir correctement. Donc s’entraîner régulièrement. Un entraînement tous les 4 mois ne me paraît pas être une grosse contrainte, au contraire.

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