Uli Windisch interviewé par une revue de vulgarisation scientifique

Uli Windisch
Rédacteur en chef

NDLR. En rouge les passages que Uli Windisch aurait voulu ajouter à la relecture proposée mais qui ont été refusés.
Passons sur certains de mes propos fortement caricaturés et polémisés. Sur les 42.000 articles publiés sur LesObservateurs.ch, nos lecteurs savent que pour les « fakenews » il faut chercher ailleurs!


Réchauffement climatique. La vérité est ailleurs… selon les Observateurs

( titre modifié proposé par Uli Windisch  (UW) mais non retenu : "La terre brûle? Vraiment? selon LesObservateurds.ch" ; un premier titre proposé par le journaliste  mais refusé par UW était encore plus caricatural : "La terre brûle? Tant mieux selon LesObservateurs.ch"

Bulletin 1 | 17

«Climat: la sage décision de Trump». «Il est temps de revenir à la raison». «Réchauffement climatique : la tricherie de trop». Voici quelques titres parmi la dizaine d’articles sur le réchauffement global, publiés cette année sur LesObservateurs.ch. Les Observateurs ? Un média en ligne que certains surnomment le «Breitbart News» de Suisse romande.

Par Christophe Ungar

“Tous les journalistes romands pensent pareil et écrivent donc la même chose.” Uli Windisch

Si une profonde remise en question, «réinformation» sur l’immigration en Suisse est un thème phare pour les Observateurs – provoquant le catalogage du «pure player» dans la «fachosphère» et la «fakenewserie» par ses détracteurs-  on retrouve également en libre accès sur le site, des billets très conservateurs sur la stratégie énergétique, la filière nucléaire et la politique climatique. De quoi interpeller l’Association Suisse du Journalisme Scientifique.

Rendez-vous avec son fondateur, Uli Windisch, au café de La Frontière, entre Genève et Haute Savoie, non loin de la résidence «du bout du lac» de ce Valaisan de 70 ans originaire de Crans Montana. Un lieu symbolique dans lequel nous éviterons toutefois la politique migratoire afin de parler de «réchauffement global», «faits» et «science». Interview.

Uli Windisch, pourquoi autant d’articles «climatosceptiques» sur votre site des Observateurs?

Beaucoup de nos articles relativisent en effet l’importance du réchauffement climatique et je constate un engouement massif derrière ces voix dissidentes. Le président américain Donald Trump les a récemment exacerbées et on en profite un peu. Ce ne sont toutefois pas les faits scientifiques que l’on critique principalement mais ce «mainstream politique» contre lequel il est difficile d’émettre la moindre opposition et de se faire entendre.  Aujourd’hui c’est risqué de dire publiquement qu’il y a des thématiques et des actions d’envergure plus importantes et plus urgentes que le réchauffement climatique, sans être méprisé et médiatiquement tu. Notre site internet offre donc une tribune à ces voix «anti-establishment» dans le domaine scientifique aussi.

Vous ne croyez donc pas au réchauffement climatique ?

Personne ne nie que le climat change et que l’homme a une influence. La science n’est toutefois pas exempte d’idéologie. Les sciences «exactes» sont moins teintées de croyances que les sciences humaines mais il y a dans tous les domaines une induction culturelle.  Il y a des effets de groupe. Pour le sociologue que je suis, ce n’est pas parce que 99% de la société, des scientifiques ou des politiciens disent que le réchauffement climatique est un danger pour la planète, que c’est forcément vrai. Actuellement des millions de personnes vivent et se nourrissent sur ce fantasme, mais qui peut dire avec certitude à quoi ressemblera notre terre dans 50 ou 100 ans ? Un astéroïde nous percutera peut-être d’ici là et redistribuera toutes les cartes. Personne ne détient la vérité sur le long terme. Il est donc capital d’avoir un débat contradictoire sur la politique climatique actuelle, au niveau mondial et suisse.

Revenons aux faits. Quelle importance accordez-vous aux preuves scientifiques ? Il existe des organisations et médias qui vont jusqu’à remettre en question le fait que la terre est ronde.

Il existe des lois fondamentales en science. Je ne les nie pas. Vous ne verrez jamais un article sur les Observateurs.ch qui parle d’une terre plate. Par contre il n’est pas à 100% certain que dans 50 ou 100 ans notre terre aura une température moyenne 2.5°C supérieure à celle de maintenant. Pour moi, le traité de la COP21 est une énorme escroquerie au niveau politico-médiatique. Trop de gens ont des intérêts privés et financiers lorsqu’ils prônent la lutte contre le réchauffement climatique. C’est du fanatisme! Mais si je dis ça, on me répond que c’est moi l’allumé.

La victimisation fait vendre aussi (ironie)…

Je dis simplement qu’il y a parmi la population un doute profond et généralisé sur l’évolution de notre climat et qu’il faut donner la parole à ceux qu’on fusille trop souvent. Il faut également une meilleure formation journalistique en Suisse pour approcher la vérité indépendamment de l’idéologie. Cela n’est pas le cas actuellement. Tous les journalistes romands pensent pareil et écrivent donc la même chose.

Martin Beniston, éminent climatologue, directeur de l’Institut des sciences de l’environnement à l’Université de Genève craint que la croyance, dans le sens «croire savoir» soit en passe de détrôner la science. Qu’en pensez-vous ?

Faute de questionnement réellement critique, Martin Beniston a réussi à imposer sa vision du monde. Certains scientifiques pensent toujours avoir raison. Ils sont encore plus arrogants que ceux qu’ils accusent de «croire». J’ai l’impression de vivre sous l’Inquisition, quand la vision d’une terre plate a été imposée par la religion. On en rigole aujourd’hui. Mais qui sait ? On rira peut-être de la même façon de nos projections climatiques alarmistes actuelles.

Vous tenez un discours qui peut paraitre paradoxal. Très sceptique et provocateur sur le dossier climatique, alors que votre regard est élogieux sur la science, ses résultats et sa démarche critique. Pourquoi ?

Je suis en effet captivé par les objectifs de la science, fasciné par cette quête de la vérité. J’ai beaucoup de respect pour ceux qui envoient par exemple des fusées dans l’espace. Un micromètre d’erreur, et c’est l’explosion. Il y a des choses fantastiques dans les sciences dites «exactes», avec beaucoup moins d’idéologie que dans les sciences sociales. La vulgarisation scientifique est également un travail fantastique et indispensable. Ce que je souhaite, c’est que les climatologues aient la même rigueur que les physiciens qui envoient des fusées dans l’espace.

Vous ne parlez malheureusement pas de ces autres branches scientifiques sur votre site, n’avez-vous pas peur que vos «Observateurs» deviennent obscurantistes?

Non. Il n’y pas de climat antiscience dans mon média… De l’«anti-prétention scientifique» seulement!

LesObservateurs.ch est un «pure player» créé en 2012, désireux de «lutter contre le politiquement correct» en «faisant partie du courant de la réinformation». Son fondateur et rédacteur en chef actuel, le sociologue genevois Uli Windish trouve «la situation grave en Suisse romande qui ne connait pas la pluralité [médiatique] présente en Suisse alémanique». La rédaction, 4 à 5 personnes en grande partie bénévole aborde essentiellement les thématiques liées à l’immigration, l’étranger, la politique nationale et beaucoup d'autres sujets "brûlants" de l'actualité. Ces «Observateurs» ne sont pas des journalistes car les « prétendues écoles de journalisme sont très largement de gauche et constituent un autre facteur explicatif de l’éloignement des lecteurs.» Pas de formatage pour Uli Windisch; et selon lui les 42.000 articles écrits depuis 5 ans attirent aujourd'hui entre 15.000 et 30.000 visiteurs uniques par jour, venant également de manière importante de France. Cela ravit LesObservateurs.ch et correspond aux liens du site avec une dizaine de sites français de la Réinformation ; Uli Windisch est davantage invité par les médias français que par les médias suisses qui boycottent très largement LesObservateurs.ch depuis la création du site il y a 5 ans! UW

Source : Bulletin de vulgarisation scientifique, ici 

12 commentaires

  1. Posté par Denys Pierrehumbert le

    Les personnes soucieuses de ne pas être enfumées par la propagande sur le climat pourront consulter ce graphique (http://climat.dphi.ch/graphiques/AnomNH.png). Il reconstitue l’évolution des températures de l’hémisphère nord sur la base des observations démontrées les plus fiables.

  2. Posté par Denys Pierrehumbert le

    Noel Cramer,

    « La climatologie est une vraie science… »

    Il y a de la vraie science en climatologie. Beaucoup de travail bien fait aussi. Cela ne fait malheureusement pas de la climatologie une vraie science globalement parce que ce sont les éléments clés qui flanchent. D’une part le noyau théorique du calcul de l’effet de serre ne respecte pas l’acquis de la thermodynamique (l’exigence de non contradiction n’est pas respectée) et d’autre part les observations démentent systématiquement les résultats issus de la modélisation. Les faits physiquement vérifiables existent en effet et sont nombreux : hausse du niveau marin, fonte des glaciers, enneigement, cernes d’arbres, profils de températures, etc. Tous mettent en évidence une divergence similaire entre théorie et observations. Cette divergence est telle qu’il est pratiquement impossible d’incriminer le CO2 dans l’évolution du climat. Guidés par des motivations non strictement scientifiques, les climatologues refusent de tirer les conséquences de leurs travaux et préfèrent maquiller leurs conclusions. On se rappellera le fameux « hide the decline » de Phil Jones emblématique de l’esprit général des climatologues.

    Plus près de nous, MétéoSuisse continue de manipuler les données de températures en ajoutant du réchauffement fictif. Cet organisme utilise une méthodologie absurde basée sur les tendances à court terme qui conduit non seulement à ne pas tenir compte de l’augmentation des perturbations anthropiques mais en plus de supprimer les réajustements historiques. Navrant!

  3. Posté par Noel Cramer le

    @Denys Pierrehumbert :
    Je dirai putôt: La climatologie est une vraie science utilisée par opportunisme dans le cadre d’une idéologie politique.
    Les faits physiquement vérifiables existent.

  4. Posté par Spipou le

    Pour rappel, les première images satellites de la banquise boréale datent de 1978, année la plus froide enregistrée par la station canadienne mise en service dans les années 50.

    Comme point de référence, on fait mieux, et aucun journal n’en a jamais fait mention !

  5. Posté par Spipou le

    Il ne s’agit pas de « croire » ou de « ne pas croire », mais de savoir si c’est vrai !

    C’est un peu ce que dit, à sa façon, Monsieur Windisch.

    Par contre, je suis un peu attristé de voir dans Les Observateurs des articles beaucoup plus douteux sur le nucléaire. Autant la science du climat en est encore, me semble-t-il, à ses balbutiements, autant le nucléaire est accessible à tous ceux qui ont un bagage scientifique minimum, et en particulier un article paru récemment et sous lequel je débats, férocement mais poliment, avec l’auteur, me semble lacunaire et pas très objectif.

    Mais ce sont les joies de la liberté d’expression, je le reconnais ! )))

  6. Posté par Christophe Ungar le

    J’adore vos commentaires.

    Pour rappel dans le texte: « Personne ne nie que le climat change et que l’homme a une influence. » Uli Windisch

    Denys Pierrehumbert, Lambert, ok pour une rencontre? Très envie de discuter avec des gens comme vous.

  7. Posté par LAMBERT le

    Il en va au sujet des climatologues comme des islamologues : des idéologues !

  8. Posté par Denys Pierrehumbert le

    « Vous ne croyez donc pas au réchauffement climatique ? »
    Question révélatrice de l’épais brouillard épisitémologique dans lequel se meut le pauvre journaliste « scientifique ».

    Disons le bien clairement : la climatologie est une pseudo-science au service d’une idéologie politique.

    Wikipedia : »Le terme [pseudo-science] est utilisé pour dénoncer la tromperie autour de certaines connaissances ; ceux qui les présentent utilisent (sciemment ou non) des termes et des démarches qui semblent scientifiques ou logiques dans le but de s’attribuer le crédit que la science a acquis dans nos sociétés. Ils utilisent parfois un langage et des axiomes scientifiques, mais ne respectent pas les critères de la méthode scientifique, tels les principes intangibles de réfutabilité, de non-contradiction et de reproductibilité. »

    L’axiome d’indépendance entre gradient thermique et échanges radiatifs à la base de la modélisation climatique est en contradiction avec la thermodynamique.

    Les constructions de courbes de températures historiques ne respectent pas les bases de la métrologie. Elle sont d’autre part réfutées par les observations des phénomènes naturels.

    Les modèles climatiques échouent lamentablement à reproduire l’évolution des températures, en particulier celles observées dans la basse troposphère.

    Malgré les nombreuses réfutations et contradictions, les climatologues ne se remettent pas en question, c’est le public qui est prié de croire. Nous sommes très loin de la science et en pleine inversion de sens. Les journalistes scientifiques jouent un rôle singulier dans cette affaire. On choisira à convenance de les voir comme des commissaires politiques ou des gardiens pointilleux de la doctrine, voir de la foi.

  9. Posté par Fanfouet le

    Rappelez-vous la mort des forêts ! On a voulu nous ficher une belle trouille, il y a plus de 20 ans: la plupart des scientifiques nous prédisaient l’apocalypse, une désertification générale, des avalanches gigantesques dans toutes les régions où les arbres avaient péri, il a fallu de toute urgence diminuer la vitesse des autos, etc….
    Quelques ouragans dont un Lothar plus tard, la forêt suisse ne s’est jamais si bien portée, les quelques stigmates à l’origine de l’alarme ayant disparu comme ils étaient venus…

  10. Posté par S. Dumont le

    Analyser les Observateurs sans se demander pourquoi la presse conventionnelle censure à grande échelle des sujets hors de la bien-pensante est une attitude le dénigrement total et fait preuve d’une grande corruption d’idées…Son existence permet à Monsieur Windisch, aux bénévoles et aux commentateurs de dénoncer tout ce qui ne se dit pas ou ne s’écrit pas…
    Car la liberté d’expression défend aussi les personnes qui décident de ne pas partager les idées bien-pensantes et la censure qui va avec!!

  11. Posté par Christophe Ungar le

    Ce n’est pas une « revue de vulgarisation scientifique » mais l’Association Suisse du Journalisme Scientifique. http://www.science-journalism.ch pour en savoir plus.

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