Citoyens armés ou désarmés? Un drame exemplaire

Frank Leutenegger
Journaliste, retraité RTS,  www.swissguns.ch

Un drame exemplaire

 

Ascona, ce vendredi 23 juin au matin. Vers les 9h, sur un parking de centre commercial, on entend des cris de femme, "Non, non", puis un coup de feu, puis un autre. La femme est morte. Son mari grièvement blessé. Il semble qu'il a tué sa femme avant de tenter de se suicider.

 

On entend déjà les gardiens de nos consciences entonner le chœur: "avec moins d'armes, ce ne serait pas arrivé. Il faut enregistrer les armes pour empêcher ces drames trop nombreux. Il faut mieux contrôler la détention d'armes, etc."

 

On ne reviendra pas sur le fait que le nombre d'armes en Suisse n'a pas grand chose à voir, ni qu'aucun enregistrement ne pourra empêcher ce genre de drame.

 

Parlons plutôt de détention. Selon nos sources, l'homme venait de l'ex-république yougoslave de Macédoine. Or les ressortissants de ce pays n'ont pas le droit d'acquérir, de posséder, encore moins de porter une arme en Suisse (OArm, art. 12). Arme illégale, donc, incontrôlable, car ce n'est pas ce genre d'individu qui ira la déclarer, juste pour se la faire confisquer.

 

Parlons encore de port d'arme. Le colonel Colt appelait parfois son revolver "l'égalisateur". Il y a eu des cris, avant le premier coup de feu. Une femme armée -  ou un passant armé - aurait peut-être pu faire la différence. Peut-être... mais ce qui est sûr, c'est qu'avec une seule arme sur place, celle de l'agresseur, la femme n'avait aucune chance. L'instauration du port d'arme citoyen aurait peut-être changé les choses... peut-être.

 

La preuve par l'acte

 

Dimanche 18 juin, un groupe de djihadistes a attaqué un complexe touristique au Mali. Une attaque revendiquée par Al Qaïda. Les journaux expliquent qu'il y a eu entre 4 et 5 morts et que la soixantaine de clients, dont beaucoup d'occidentaux avaient pu être secouru.

 

Mais ce que vous ne lirez pas dans la presse, c'est que certains de ces expatriés occidentaux sont sortis de la piscine au premier coup de feu,, on été chercher leurs armes et ont riposté. Sans cela, le bilan aurait certainement été beaucoup plus lourd !

14 commentaires

  1. Posté par Bruno le

    Sehr geehrter Herr « helvète » bzw. Helvetier
    Ich erlaube mir, Ihnen in Deutsch zu schreiben weil mein Französisch nicht gut genug ist um Ihnen präzise zu antworten. Nachdem Sie auf der proTELL Website in Französisch und Deutsch, nebenbei gesagt, aus meiner Sicht, in äusserst unangebrachter und fragwürdiger Art und Weise gegen Frank Leutenegger und NR Jean-Luc Addor, welche das freiheitliche Waffenrecht seit Jahren vorbildlich und mit vollem Einsatz verteidigen, polemisiert hatten, nehme ich an, dass Sie zweisprachig sind oder mindestens einen qualifizierten Übersetzer zu Ihrer Verfügung haben.
    Natürlich haben Sie das absolute Recht zu denken was sie wollen, sie können dies sogar, im Rahmen des Gesetzes, schreiben. Ich möchte Sie jedoch bitten, nein, auffordern, dies nicht unter dem Pseudo „helvète“ bzw. Helvetier zu tun. Das sind sie nämlich aus meiner Sicht nicht wirklich: ihr Gedankengut, so wie es bei mir nach der Lektüre Ihrer Ausführungen ankommt, ist nicht jenes freier „helvetischer“ Frauen und Männer, so wie ich dies verstehe, d.h. Bürger, die nicht alles dem Staat überlassen sondern Eigenverantwortung übernehmen
    Sie seien „totalement acquis à la cause des armes“: nein, das sind Sie wohl nicht.
    Wenn man voll hinter dem freiheitlichen Besitz und Umgang mit Waffen steht, ist man nicht nur ein Schiessstand-Heroe sondern steht auch dafür ein, Waffen in einer Bedrohungssituation mit unmittelbarer Lebensgefahr, also in Notwehr, als „ultima ratio“, zur Verteidigung von Leib und Leben einzusetzen, sei es für sich selbst, für Familienangehörige oder für andere.
    Ich erinnere an das Drama im Bataclan in Paris: 90 Tote und hunderte Verletzte und Schwerverletzte. Wären einige beherzte Besucher bewaffnet gewesen, hätten diese sich mit ihren Waffen wehren können und so wäre die Zahl der Opfer wohl geringer ausgefallen.
    Als friedfertiger und gesetzestreuer Schweizerbürger halte ich die geltenden Waffengesetze strikte ein, alles andere kommt nicht in Frage. Heute darf ich in der Öffentlichkeit keine Waffe tragen und tue dies auch nicht. Damit entzieht sich mir jedoch die Möglichkeit, mich, meine Familie oder andere Unschuldige im Falle eines terroristischen Anschlages (.. wer träumt noch davon, dass solche bei uns nie geschehen werden …) oder im Falle eines brutalen kriminellen Überfalls auf ein Bank, einen Laden, eine Tankstelle, bei dem man zufälligerweise zugegen ist, in Notwehr zu verteidigen.
    Ich muss also nach Ihrer Logik und gegenwärtigem Gesetz auf die Einsatzgruppen der Polizei warten. Im Falle einer direkten, unmittelbaren Bedrohung meines Lebens habe ich somit keine Chance. – Es tröstet mich auch nicht, dass um meinen Sarg eine rührende Trauerfeier abgehalten und vielleicht auch noch eine Gedenktafel am Ort meiner Abschlachtung installiert würde.
    Ihre akribische Litanei gegen den Einsatz von Waffen in einer solchen Situation, mithin gegen das Recht, Waffen in der Öffentlichkeit verdeckt zu tragen, ist eine schöne Fleissarbeit aber strotzt trotz aller „Fakten“ vor Schöngeistigkeit. Wenn ich direkt bedroht werde und in Todesgefahr schwebe, will ich aber die Wahl und die Mittel haben, mich in Notwehr zu verteidigen.
    Die Bundesverfassung sieht vor, dass jeder Mensch das Recht auf Leben und körperliche Unversehrtheit hat. Dies soll nicht nur eine nette Deklamation sein: ich fordere, diese Rechte effektiv in Anspruch nehmen zu können, so die Gesetzeshüter nicht vor Ort sind und ich der Situation nicht entrinnen kann – was wohl zu erwarten ist -, d.h. diese Rechte nötigenfalls in Notwehr durchsetzen können.
    Ich bin ein älteres Semester. Ich bin kein Kampfsportler und ich kann nicht mehr schnell rennen oder Saltos schlagen. Daher ist es meine Forderung – und darum unterstütze ich die Bewegung für ein Waffentragrecht innerhalb eines klar abgegrenzten Rahmens – legal eine Waffe mit mir führen zu dürfen.
    Dies als friedfertiger und gesetzestreuer Eidgenosse, Helvetier, ohne mich als Substitut für die Gesetzesvertreter oder als zivile Garde zu sehen.
    Es geht nur und ausschliesslich um Fälle von gerechtfertigter Notwehr.

    Bruno, juin 2017

  2. Posté par Helvète le

    Si l’on considère l’affaire d’Ascona d’un point de vue strictement technique, il ressort ce qui suit : Lors des tirs obligatoires et en campagne, chez nous, il n’est pas rare de voir des tireurs faire mouche à 25 mètres en tirant 5 coups de feu en moins de 20 secondes, sur une cible immobile. Par conséquent, vu l’effet de surprise, aucun citoyen armé n’aurait eu le temps matériel de :
    – Réaliser ce qui se passe et à quelle distance de lui-même le drame avait lieu
    – Analyser d’un point de vue légal la nature de la menace qui faisait crier « non-non » à la victime (la légitime défense est-elle envisageable ?)
    – Analyser si en tirant sur l’agresseur il ne risquait pas de faire une ou des victimes collatérales (devant un centre commercial, nombre de passants ou de véhicules circulant à proximité immédiate du lieu de l’altercation)
    – Etre certain que le terrain se prête à l’usage de l’arme (risque de ricochets)
    – Dégainer son arme
    – Tirer sur l’agresseur en étant sûr de l’atteindre en fonction de la distance et de ses capacités au tir, péjorées par le stress de l’action.
    – Disposer d’un couvert à proximité, pour s’abriter au cas où un échange de plusieurs coups de feu aurait lieu.
    – Etre prêt à affronter la Justice pour justifier de sa décision d’ouvrir le feu contre l’auteur de l’agression (frais d’avocat ?)
    En admettant que plusieurs citoyens armés se soient trouvés sur ce parking, il y avait un risque élevé pour que, par manque de coordination entre eux (ils ne se connaissent pas), les « sauveteurs » finissent par se tirer les uns sur les autres, en se prenant mutuellement pour des agresseurs. De même, en arrivant inopinément, dans la confusion qui règne lors de ce genre d’affaires, la police pourrait abattre un citoyen armé alors qu’il tentait de venir en aide à la victime. Une telle situation est sans issue et un bataillon de passants armés n’y aurait rien changé.

    Pour ce qui est de la philosophie de M. Colt, décédé il y a plus d’un siècle et demi, il est grand temps de se rendre compte que nous ne vivons pas au Far West, mais dans un état de droit et que les mentalités ont fortement évolué depuis cette époque.
    C’est pour ces raisons que, bien que totalement acquis à la cause des armes, je prétends que le « port d’arme citoyen » est aussi inutile que dangereux. Le gain en sécurité serait insignifiant, excepté pour le porteur d’arme lui-même, que cela rassurerait psychologiquement. Il faut se souvenir que, dans notre pays, on risque plus souvent de se faire renverser par un véhicule que de se faire tirer dessus.

  3. Posté par ozymandias le

    pour les armes aux US, il faut remonté au far west ,l’Amérique est une terre de colon beaucoup on réussit par leurs compétence ou leurs qualité , mais certain par leurs violences et leur cupidité et aujourd’hui cela ronge les USA .Avec l’europe c’est pire les pays occidentaux devient une colonie pour des millions de migrant et je crois bien qu’ils viennent avec leurs violences .

  4. Posté par Fan. le

    Et c’est l’argent des contribuables européens qui financent les nazi enturbannés qui visent des israéliens !

    Ca s’appel « l’unrwa » et ça va très bientôt se terminer !

  5. Posté par Fan. le

    @Anne Lauwaert,

    En Israel 97% des tentatives sont démantelées avant même que les nazislamistes sortent de leurs trous !

  6. Posté par Anne Lauwaert le

    en Israël l’agresseur aurait été « neutralisé » par les passants

  7. Posté par Vincent le

    Pour avoir participé à deux théâtres d’opérations (Darfour et Afghanistan), je peut vous garantir que fasse à une arme blanche ou à feu, même avec les meilleurs techniques de combats à mains nues, vos chances de survies sont proches de zéro.
    La réalité est à des années lumières de Hollywood et des Salles de sports ou des dojos…il faut l’avoir vécu pour s’en rendre VRAIMENT compte!

  8. Posté par Fan. le

    Vous aviez entendu parler de la fermeture de quantité de manufactures d’armes dans les pays de l’Est après la perestroïka, c’est vrai, pendant l’ère communiste, les pays du bloc de l’Est ne faisaient que ça, c’était pratiquement les uniques industries qui fonctionnaient pendant le communisme et de ce fait, ces pays possédaient des stocks d’armes que l’ont pensait inépuisables.

    Et bien rassurez-vous, depuis 1 ou 2 ans, les vielles chaines de fabrications de kalachnikov et autres armes de guerre légère sont reparties comme en 14 tellement la demande est omniprésente et importante.

    Par contre, aucun état n’est client, les états qui achètent des kalachnikov font leurs commandes en Russie, cela pour des questions de qualité et de fiabilité. Donc ce re-départ des industries des ex-pays satellites de la Russie ne sont pas des commandes provenant d’états, mais bien de mafias, comme c’était le cas depuis la fin de l’empire soviétique pendant les 28 dernières années.

    Sachez bien que ces armes «  »légères » », dont les productions ont dû redémarrer sur les chapeaux de roues sont bien destinées à des factions non-étatiques comme par exemple, les mouvements islamistes et autres conflits tribaux sur des continents comme principalement l’Afrique mais aussi l’Asie et l’Amérique du Sud, sans oublier les trafiques d’armes de guerre destinés à l’Europe.

    Les services de renseignements de plusieurs pays estiment que le nombre d’armes de guerres présentent illégalement en Europe atteignent le chiffre de 10 millions, je parle là, d’armes «  »légères » » de guerre, type kalach, RPG, mines, mortiers et explosifs.

    De ça, les gouvernements européens ne vont jamais vous en parler !

  9. Posté par LAMBERT le

    Moi je n’ai pas appris les techniques du krav-maga mais celle du kung-futur wushu et on peut mettre au tapis un adversaire sans arme rien qu’avec ses membres. Sinon on peut utiliser aussi la technique du bâton seule arme que les paysans avaient sous la main et qui peut s’avérer redoutable aussi. Faute d’armes à feu, nous pouvons toutes et tous apprendre cette technique du bâton et nous sortirons alors dans les rues avec cette 3e jambe qu’utilisent les personnes âgées, à savoir une CANNE et pas à sucre mais pour plus sucrer les fraises en cas de danger d’attaque (agression physique par exemple). Il y a des coups de bâton qui se perdent au gouvernement suisse et à l’UE.

  10. Posté par Anne Lauwaert le

    il y a quelques années, en Belgique, une mère de famille a tué ses 5 enfants non pas avec « une arme » mais avec un couteau de sa cuisine… faut-il interdire les couteaux ?
    tiens et les jihadistes quand ils égorgent les gens, c’est avec un révolver?

  11. Posté par Palador le

    Et au compte pas le nombre de fois au Etats-Unis où un agresseur a pu être mis hors d’état de nuire grâce à un citoyen armé. Il suffit de chercher un peu sur youtube via des cameras de surveillance.

  12. Posté par Fabien Friederich le

    Pour aller dans le sens de M. Leutenegger (exemple de la piscine au Mali), je pourrai également citer l’exemple du Krav-Maga (art martial créé par Imi Lichtenfeld pour se défendre en tant que Juif dans les territoires est-européens occupés par les Allemands pendant la Deuxième Guerre, puis développer pour Tsahal en Israël). Le Krav-Maga est en fait un « système de défense ». Aucun pratiquant de Krav-Maga n’a jamais attaqué qui que ce soit. En revanche, s’il est attaqué, un bon pratiquant peut mettre hors d’état de nuire une ou plusieurs menaces en quelques secondes. Une arme de défense donc. Typiquement suisse, pourrait-on ajouter…

  13. Posté par Fabien Friederich le

    Celui qui a une arme est tenu de respecter des consignes de sécurité extrêmement strictes (cf. les règles « ACDC » notamment), pour soi et surtout pour le autres. Si l’on est incapable de les respecter, on ne mérite pas de détenir une arme. Cela s’applique exactement de la même manière pour la possession d’une voiture (permis et code de la route) et devrait également s’appliquer par exemple dans le droit ou non pour les parents d’avoir des enfants…

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