Espagne : trois fois plus d’immigrés clandestins qu’en 2016

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Si le laxisme de Rome, qui ne rapatrie que rarement les clandestins, poussait jusqu’ici les candidats africains à l’immigration illégale à tenter la route de la Méditerranée centrale passant par le Niger et la Libye, malgré les énormes risques encourus, la fermeture partielle de cette route par les autorités libyennes et italiennes cette année semble remettre la route de la Méditerranée occidentale à l’honneur. Celle-ci, moins dangereuse, passe par le Maroc pour arriver en Espagne, soit par la mer en traversant le détroit de Gibraltar, soit par la terre en franchissant en force la triple clôture ou en passant clandestinement par les passages frontaliers qui séparent le Maroc des territoires espagnols de Ceuta et Melilla en Afrique du Nord.

C’est ainsi que, selon les chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) début août, 8 335 immigrants clandestins sont arrivés en Espagne par voie de mer entre le 1er janvier et le 13 août contre 2 476 pour la même période de l’année dernière. Avec les passages illégaux des frontières terrestres de Ceuta et Melilla, le total d’arrivées illicites en Espagne était de 11 849 personnes début août. L’Espagne est donc sur le point de dépasser la Grèce (12 191 arrivées au 13 août) comme deuxième pays d’arrivée des immigrants clandestins en Europe après l’Italie (97 293 arrivées au 13 août). Cette route occidentale est d’ailleurs un choix naturel pour la grande majorité des migrants passant encore aujourd’hui par la Libye, puisque, comme l’a redit un porte-parole de l’OIM vendredi, ils proviennent pour la plupart « du Sénégal, de Gambie, de Guinée et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest ».

La semaine dernière, l’arrivée la plus spectaculaire a incontestablement été le débarquement le mercredi 9 août d’une quarantaine de jeunes Africains sur une plage près de Cadix pleine de baigneurs européens. C’était aussi le jour où le gouvernement espagnol décidait de fermer pour une semaine le passage des marchandises à la frontière de Ceuta afin de réaffecter en urgence ses agents au contrôle de l’immigration illégale. Plusieurs assauts avaient en effet eu lieu les jours précédents, dont un, qui a permis le passage de près de 200 immigrants clandestins, a particulièrement surpris les autorités tant marocaines qu’espagnoles. Une horde de jeunes hommes subsahariens est en effet passée en force au passage frontalier officiel plutôt que de chercher, comme c’est le cas d’habitude, à franchir les clôtures frontalières. Trop peu nombreux, les Espagnols n’ont rien pu faire pour les empêcher de passer, et ce d’autant plus que ces immigrants, face à des forces de sécurité à qui l’on interdit d’utiliser leurs armes pour protéger les frontières nationales, sont de plus en plus violents et n’hésitent pas, eux, à se servir de barres de fer et autres objets contondants pour attaquer les policiers et gardes civils.

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Sur la plage de Cadix, les baigneurs ont vu débarquer des canots pleins de migrants.

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Un commentaire

  1. Posté par Jean-Francois Morf le

    Israël est moins con: il tire sur les envahisseurs mahométans. Point final.

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