Affaire Lafarge : Fabius mis en cause

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Au départ, ce n’était qu’une rumeur. Puis les informations sont devenues concordantes. Les soupçons se sont transformés en preuves. Les aveux ont suivi. Et à présent nous savons à peu près tout sur cette affaire de financement occulte de l’Etat islamique par le cimentier Lafarge.

L’affaire n’est ni extraordinairement compliquée, ni même extrêmement grave, du moins dans sa seule dimension financière. Mais sur le plan moral et politique, elle est dévastatrice.

Au départ nous avons les ciments Lafarge, l’un des derniers fleurons de notre industrie, laminée par trente années de socialisme. Lafarge résiste et reste français – c’est d’ailleurs fini depuis 2015. La société est passée sous contrôle suisse, grâce à ses investissements dans les pays à risque, où les ROI (« return on invest ») sont maximum… quand tout va bien. Le cimentier a ainsi investi 680 millions de dollars en 2010, du côté d’Alep, en Syrie, pour construire une cimenterie ultra-moderne. Mais la guerre civile va transformer ce pari industriel en cauchemar. L’usine est en zone contrôlée par les opposants à Assad, ceux que l’on nous présente comme des « islamistes modérés » mais qui se révèleront de simples faux-nez de l’Etat islamique. Et au final c’est bien en territoire EI que va se trouver l’usine géante.

Fermer ? Mettre à la casse cet outil exceptionnel ? Les dirigeants de Lafarge ne s’y résignent pas. Ils prennent langue avec le gouvernement français, cèdent au chantage des milices locales, achètent la sécurité de leurs équipes et la préservation des installations en versant des rançons aux uns et aux autres. Parmi les bénéficiaires de cette manne financière, on trouve donc l’EI, Daesh, l’organisation qui appelle à tuer les mécréants, celle-là même que combattent nos troupes d’élite au risque de leur vie.

Processus de collaboration avec l’ennemi

Les sommes versées par Lafarge à l’EI n’ont guère été importantes : on parle de 20 000 dollars par mois. Mais quel symbole ! Par souci de conserver des emplois, ses marges, son outil industriel, Lafarge a mis le doigt dans un processus de collaboration avec l’ennemi. Et ce processus n’a été engagé qu’avec l’accord des autorités françaises. Selon toute vraisemblance au niveau du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

Ce ne sont pas des spéculations : il est évident que Lafarge a agi avec l’aval (certains écriraient Laval) des autorités, pour qui connaît le mode de fonctionnement des grandes entreprises de ce type. Les dirigeants de Lafarge ont d’ailleurs tout révélé aux enquêteurs.

L’accord avec les islamistes n’a duré que quelques mois, puis l’EI a « nationalisé » l’usine, malgré les pots-de-vin. La sous-évaluation du risque islamique par les autorités françaises a été manifeste, comme d’habitude. C’est l’époque où Hollande se refusait à employer même le mot « islamisme ».

Autre leçon : on nous culpabilise depuis 70 ans avec la Collaboration. Cette affaire révèle une collaboration économique et politique identique à celle qui valut à beaucoup le peloton d’exécution ou les tortures dans les prisons de l’Epuration, façon Louis Renault. Elle montre en tout cas la dhimmitude des dirigeants français, dans un contexte quand même moins traumatisant que celui de la défaire de 1940 et de l’occupation ennemie.

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5 commentaires

  1. Posté par Sertorius le

    Posté par Sans dents & rien le 18 octobre 2017 à 08h14
    Inutile , cet »élu » est intouchable tant que le pays n’est pas libéré .

    ‘Intouchable’ en effet. Il n’y aura bientôt personne qui voudras le voir ou lui parler.

  2. Posté par Sans dents & rien le

    Inutile , cet »élu » est intouchable tant que le pays n’est pas libéré .

  3. Posté par Sertorius le

    ‘Lafarge a mis le doigt dans un processus de collaboration avec l’ennemi. Et ce processus n’a été engagé qu’avec l’accord des autorités françaises. Selon toute vraisemblance au niveau du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius… Ce ne sont pas des speculations…’

    Alors il est temps qu’ils se présentent devant un tribunal militaire pour qu’ils puissant tous être jugés pour trahison et qu’un peloton s’occupe a exécuter le jugement. Il n’y qu’une peine possible pour des traitres et collaborateurs.

    https://www.youtube.com/watch?v=Os4qyjPI-QM

  4. Posté par Léo C le

    J’avoue que si on peut épingler cet arrogant et sinistre personnage, je ne pleurerai pas.

    Je sais, c’est un vœu pieux. Comme je l’avais dit, si le Rainbow Warrior ne l’a pas coulé ni le sang contaminé ne l’a atteint, on peut attendre longtemps.

  5. Posté par Pholos Bob le

    Encore la gauche traître qui collabore.En tant de guerre c’est le peloton.On en entend pas beaucoup parler,nos médias gauchiste préfère craché leurs venins sur trump .

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