Kebab : l’Union européenne va autoriser les additifs phosphatés

post_thumb_default

 

Le «veto» aux phosphates utilisés dans la viande de kebab a été approuvé par 373 voix sur 675 votants du Parlement européen le 13 décembre, soit à une nette majorité. Mais en vertu des règles européennes, il aurait fallu qu'il en obtienne 376 (soit la majorité absolue des 751 eurodéputés) pour être adopté. A trois voix près, les opposants aux additifs ont donc échoué à bloquer le projet de la Commission européenne.

Autoriser les phosphates dans le kebab «n'aura pas d'impact significatif sur l'exposition globale [de la population]» à ces substances, a assuré devant les eurodéputés le commissaire européen chargé de la sécurité alimentaire, Vytenis Andriukaitis. Selon ce dernier, ces additifs sont nécessaires pour lier entre eux les morceaux de viande, pour les rendre plus homogènes lors de la congélation, et pour prévenir le risque qu'il reste des morceaux crus ou brûlés – «ce qui serait dommageable en termes de goût».

Dans les faits, nombre d'établissements utilisent déjà ces additifs, même si les textes européens ne l'autorisaient pas jusqu'à présent. L’initiative de l'exécutif européen vise donc à régulariser la situation existante.

Offensive anti-additifs phosphatés menée par la gauche

Des élus de gauche au Parlement avaient lancé une offensive pour tenter d'opposer un veto à cette initiative de l'exécutif européen, et de refuser ainsi ces additifs dans les «broches verticales» de viande congelée, rôties dans les restaurants de kebab. 

Plusieurs médias européens, notamment en Allemagne, avaient donné un large écho à cette initiative anti-phosphates, parfois en la déformant : le quotidien allemand Bild avait ainsi affirmé, à tort, que le Parlement européen s'apprêtait à interdire les kebab.

Une inquiétude relayée dans l'hémicycle par la députée conservatrive allemande Renate Sommer, qui s'est émue des «milliers d'emplois» en jeu, selon elle. 

Mêmes craintes de la part du Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc) : le vote du Parlement européen est une «mauvaise nouvelle» selon lui. Sa directrice générale, Monique Goyens, évoque «des inquiétudes quant à l'impact des additifs phosphatés sur la santé».

Lire aussi : Vérone interdit les échoppes de kebabs pour préserver sa beauté

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

2 commentaires

  1. Posté par Fabio Herrero le

    je mange normal pas halal. et pas phosphaté

  2. Posté par Bussy le

    Comme je ne mange pas de cette viande avariée traînant des jours à l’air libre et à la poussière, qu’ils y mettent ce qu’ils veulent, je m’en fous !

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.