La catastrophe est programmée

Oskar Freysinger
Conseiller national UDC, enseignant

Actuellement, l’endettement de la zone Euro augmente de 1 Milliard de Frs.- par jour et les Etats unis de 2,4 Milliards de Frs.- par jour. Par minute, l’augmentation de l’endettement de la zone Euro est de 671 813 Francs !

La Suisse fait exception, car elle est encore en mesure de rembourser par jour 4 273 224 francs. La démocratie directe et le fédéralisme ne sont certainement pas étrangers à cette gestion responsable des deniers publics.

En attendant, la somme des produits dérivés n’a fait qu’augmenter depuis 2008, prouvant que le système financier n’a pas tiré les leçons de la crise des Subprimes.

Ainsi, le montant global (planétaire) des dérivés planétaires s’élève-t-il désormais à 658 400 000 000 000 000 US dollars. En comparaison, le produit intérieur brut (PIB) annuel global n’est que de 73 454 493 000 000 !

Cela signifie qu’une perte de 2,5% de la valeur des dérivés globaux signifierait la destruction du PIB annuel des Etats Unis. Avec une perte de 11%, ce serait le PIB planétaire d’une année entière qui serait détruit !

Ces chiffres donnent le vertige et prouvent que le monde est en train de dériver vers l’abîme sans que quiconque puisse freiner cette évolution calamiteuse. Lorsqu’on constate que l’interconnexion entre les instituts financiers n’a fait que croître depuis la crise des Subprimes, on réalise que les risques n’ont fait qu’augmenter et qu’aucune banque et aucun pays ne seraient en mesure d’éponger une perte sensible dans le domaine des dérivés.

Dans ce cas de plus en plus prévisible, il est prévu de faire payer les contribuables.
J’en veux pour preuve le rapport qui, selon Reuters, est en préparation au niveau de l’Union Européenne, et qui se base sur un article technique du FMI validé par la Bundesbank, selon lequel l’épargne de 500 millions d’européens pourrait être saisie en cas de besoin pour des investissements à long terme, dynamiser l’économie et combler le trou laissé par les banques depuis la crise financière !
Et en Suisse ?

Chez nous aussi, la FINMA peut, selon l’article 49 d’une ordonnance basée sur l’article 28 alinéa 2 de la loi sur les banques, « ordonner que tous les fonds de tiers soient convertis en fonds propres ». Sont exclus de cette mesure les créances salariales ou d’assurance et les montants n’excédant pas 100 000.-.

Je viens de déposer un postulat au conseil national demandant d’abroger ce mécanisme scandaleux destiné à faire payer les citoyens pour les errements d’un système bancaire dont les agissements font de plus en plus penser à un gigantesque jeu de l’avion (http://www.parlament.ch/f/suche/pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20143201).

À la fin, quelques-uns seront gagnants, mais l’écrasante majorité des épargnants n’auront plus que les yeux pour pleurer.

À quand le réveil de la société civile face à la catastrophe planétaire qui s’annonce ?

Oskar Freysinger
Conseiller national et conseiller d’Etat

Source: http://ofreysinger.ch/73-la-catastrophe-est-programmee

 

Voir encore

Chypre est-il possible en Suisse ?

Crise chypriote en Suisse: le Conseil fédéral tergiverse

15 commentaires

  1. Posté par Richard le

    Pas mal.
    Les contribuables paient toujours tout de toutes façons.
    Ce qui est intéressant dans votre article, ou pas, est le fait que « la crise des prêts à hauts risques » soit utilisée comme point de repère.
    Les privatisations et la dérèglementation, les Friedmans de ce monde (évidemment Prix Nobel de l’économie-comme Obama de la Paix) ont directement ou indirectement inspiré(si c’est le bon mot) les politiques économiques de nombreux gouvernements à travers le monde, notamment ceux de Ronald Reagan aux États-Unis, de Margaret Thatcher au Royaume-Uni ou encore d’Augusto Pinochet au Chili pour citer quelques examples…
    Le beurre ou l’argent du beurre ? La croissance économique ultralibérale qui élargit les inégalités dont visiblement cet article se plein ou un ralentissement de la machine ?
    Sans aller plus loin dans les causes de tout cela, ce qui n’est pas programmé mais par contre structurellement inévitable est le croisement, l’intersection à laquelle nous allons nous trouver.
    Le changement c’est encore maintenant, la question qui se pose est : dans quelle direction ?

  2. Posté par Marie-France Oberson le

    Le sujet étant assez ardu pour mes pauvres méninges, je ne me hasarderais pas au moindre commentaire. C’est un domaine que je ne maîtrise absolument pas.
    Cependant, dans la même veine, il est quelques chose qui m’inquiète car plus à la portée de mes méninges.
    Oui, ce qui m’inquiète , car plus rien n’est acquis , ce sont les milliards d’euros que la Suisse- la BNS- a achetés pour pourvoir garder la parité 1 euros = 1,20frs
    Que se passerait-il, vu que l’UE est loin d’avoir réglé les problèmes économiques de ses membres du sud, si l’euro « se cassait la figure » ?
    Peut-être ma question est-elle idiote… mais je me la pose… Si quelqu’un peut éclairer ma lanterne…et peut-être me rassurer…

  3. Posté par Totovelo le

    Il y a au moins un certitude, il va falloir un jour passer à la caisse pour payer la dette! Les injections monétaires écrasent les taux sans faire refléter le risque dans la prime. Je vous laisse deviner qui va passer à la caisse… les épargnants actifs ou pas, au travers des fonds de pension et la population car il n’y a pas de crise financière sans que cela n’engendre une crise économique.

  4. Posté par Gérardine Clouet le

    La sérénité se trouve dans l’OR. Rien ne vaut quelques pièces ou mieux quelques lingots planqués dans un coffre ou même sous l’oreiller pour dormir tranquille et transmettre son patrimoine incognito (ou presque).

  5. Posté par G. Vuilliomenet le

    Tiens! Est-ce que son grand copain de classe, Carlo Sommaruga qui a inscrit sur son site que le capitalisme est une imposture, va le suivre sur son postulat?

  6. Posté par Alain Jean-Mairet le

    Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que notre monde vit maintenant à crédit et au-dessus de ses moyens. On peut blâmer les États (providence), certains agissements des instituts financiers, les accords entre les banques et les États, ou simplement l’abandon de l’étalon-or (qui a permis à la base cette explosion des différentes formes de dette, ou de crédit, ce qui est la même chose), mais peu importe. Toutes ces critiques sont (en partie) justifiées, mais ces entités font maintenant partie du paysage et on ne peut ni les éliminer ni les contrôler de manière à résoudre le problème. Il serait bien sûr utile de mettre tout cela suffisamment en lumière pour bien comprendre les mécanismes à l’œuvre et ainsi éviter de refaire les mêmes erreurs plus tard, mais il n’y a pas ou plus de solution durable à attendre de ce côté-là. Il est trop tard pour ça. Il faut se demander comment sortir de ce mauvais pas?

    Sur le plan économique, c’est relativement simple. On peut y parvenir par exemple en changeant de paradigme énergétique. Si nous mettons au point la prochaine génération d’énergie — cent fois plus généreuse ou efficace, et dix fois moins chère, il devient possible de «remplir la bulle» avant qu’elle n’explose, de payer la dette sans crise grave, de repartir sur des bases saines. C’est possible. Certains proposent de lancer un programme d’investissement gouvernemental (notamment américain). Je pencherais plutôt pour des allègements fiscaux qui permettraient aux entreprises, librement, de décupler leurs efforts dans la R&D. Et bien sûr on peut attendre un miracle. Le problème central est sans doute le pouvoir, ou son partage. Car aujourd’hui, la question est planétaire. Celui qui gagnerait officiellement cette course technologique dominerait le monde pour des décennies, voire des siècles.

    Dans l’idéal, tout le monde se rendrait compte du problème, laisserait de côté les blâmes et travaillerait ensemble. Si l’on considère les PIB actuels du monde (à peu près) libre et actif, on doit admettre que le potentiel est suffisant. Mais dans le monde réel, beaucoup de gens pensent devoir défendre d’abord leurs petits intérêts et, souvent, leur petite idéologie (politique ou religieuse). Ainsi, pour les gens qui construisent des machins comme l’UE (ou ce qu’est devenu l’État fédéral américain), il n’est pas question de donner carte blanche aux entreprises, qui détiendraient alors, en cas de succès, un pouvoir supérieur à celui des États (actuels). Pour certains États, ou souverains, il n’est pas question de faire confiance à d’autres entités. Ou seulement si elles sont sous contrôle. Beaucoup de gens sont sûrs et certains de détenir déjà la bonne solution et ne veulent pas entendre parler d’autre chose. Et il y a aussi tous ceux qui préfèrent favoriser le chaos parce qu’ils dominent mieux dans ce type de situation. C’est la jungle.

    Il y a maintenant des dizaines de technologies susceptibles de faire passer très bientôt l’aventure humaine à un nouveau paradigme. Il y a aussi une immense crise de la dette, avec des bulles à n’en plus finir dans tous les coins. Il y a une formidable course d’obstacles disputée par une grande partie de la population humaine qui tente de s’extirper de la misère à toute force. Pendant que le moteur du progrès mondial de ces derniers siècles, l’Occident, ne pense guère qu’à sa petite retraite dorée. Et que montent les cris imbéciles de millions de fanatiques obsédés par une fable ridicule. Nous vivons une époque formidable!

  7. Posté par jessica le

    Quant au chambres de compensation ce n’est qu’un procédé qui donne la possibilité aux banques ainsi qu’aux institutions financières de faciliter l’écriture des opérations financières faisant intervenir d’autres institutions financières. Cela correspond à une série *d’écritures comptables* : le crédit sur le compte du créditeur compense le crédit sur le compte du débiteur. Les chambres de compensation (clearing houses) ne couvrent et ne garantissent rien du tout et exigera IMMEDIATEMENT la couverture si les opérations d’ un ou des traders, dépassent leur solde. Si ce solde passe subitement à plusieurs milliards, la banque n’aura pas les moyens de le couvrir.

  8. Posté par jessica le

    A Marco, je crois que c’est vous qui mélangez tout. Cet article ne parle pas (et moi non plus) de la dette des ETATS, mais des conséquences sur les Etats d’une faillite des banques toobigtofail comme cela c’est produit lors des subprimes. D’autre part vous devriez savoir que la titrisation EST un produit dérivé, (produit dérivé sur crédit) et ne concerne pas uniquement les hypothèques mais aussi : les crédits bancaires aux entreprises, les créances commerciales, les encours de cartes de crédit, et autres prêts divers. Il est même possible de titriser des créances futures et de mélanger plusieurs sous-jacents dans le même produit. Si les medias n’ont parlé que de la titrisation de créances immobilières c’est à cause de leur impact dramatique privant des milliers de gens de leur maison. (et les medias vous savez ce que j’en pense en général)
    Les risques de pertes monumentales pour les banques sur les produits dérivés sont bien réels, les contrôles des traders sont lacunaires car les banques préfèrent fermer les yeux sur les irrégularités quand elles rapportent gros, l’appât du gain est plus fort que toutes les règles. Elles peuvent assumer les pertes de quelques centaines de millions mais pas celles de plusieurs milliards. Et quand elles ne peuvent pas assumer, c’est la faillite. Et lorsqu’une, et pire, plusieurs banques toobigtofail plongent, les ETATS n’ont pas d’autre choix que d’intervenir pour couvrir leurs engagements afin d’éviter une catastrophe économique. Et qui paie au final ? NOUS les contribuables. A Marco, je crois que c’est vous qui mélangez tout. Cet article ne parle pas (et moi non plus) de la dette des ETATS, mais des conséquences sur les Etats d’une faillite des banques toobigtofail comme cela c’est produit lors des subprimes. D’autre part vous devriez savoir que la titrisation EST un produit dérivé, (produit dérivé sur crédit) et ne concerne pas uniquement les hypothèques mais aussi : les crédits bancaires aux entreprises, les créances commerciales, les encours de cartes de crédit, et autres prêts divers. Il est même possible de titriser des créances futures et de mélanger plusieurs sous-jacents dans le même produit. Si les medias n’ont parlé que de la titrisation de créances immobilières c’est à cause de leur impact dramatique privant des milliers de gens de leur maison. (et les medias vous savez ce que j’en pense en général)
    Les risques de pertes monumentales pour les banques sur les produits dérivés sont bien réels, les contrôles des traders sont lacunaires car les banques préfèrent fermer les yeux sur les irrégularités quand elles rapportent gros, l’appât du gain est plus fort que toutes les règles. Elles peuvent assumer les pertes de quelques centaines de millions mais pas celles de plusieurs milliards. Et quand elles ne peuvent pas assumer, c’est la faillite. Et lorsqu’une, et pire, plusieurs banques toobigtofail plongent, les ETATS n’ont pas d’autre choix que d’intervenir pour couvrir leurs engagements afin d’éviter une catastrophe économique. Et qui paie au final ? NOUS les contribuables. Quant au chambres de compensation ce n’est qu’un procédé qui donne la possibilité aux banques ainsi qu’aux institutions financières de faciliter l’écriture des opérations financières faisant intervenir d’autres institutions financières. Cela correspond à une série *d’écritures comptables* : le crédit sur le compte du créditeur compense le crédit sur le compte du débiteur. Les chambres de compensation (clearing houses) ne couvrent et ne garantissent rien du tout et exigera IMMEDIATEMENT la couverture si les opérations d’ un ou des traders, dépassent leur solde. Si ce solde passe subitement à plusieurs milliards, la banque n’aura pas les moyens de le couvrir.

  9. Posté par jessica le

    A Marco, je crois que c’est vous qui mélangez tout. Cet article ne parle pas (et moi non plus) de la dette des ETATS, mais des conséquences sur les Etats d’une faillite des banques toobigtofail comme cela c’est produit lors des subprimes. D’autre part vous devriez savoir que la titrisation EST un produit dérivé, (produit dérivé sur crédit) et ne concerne pas uniquement les hypothèques mais aussi : les crédits bancaires aux entreprises, les créances commerciales, les encours de cartes de crédit, et autres prêts divers. Il est même possible de titriser des créances futures et de mélanger plusieurs sous-jacents dans le même produit. Si les medias n’ont parlé que de la titrisation de créances immobilières c’est à cause de leur impact dramatique privant des milliers de gens de leur maison. (et les medias vous savez ce que j’en pense en général)
    Les risques de pertes monumentales pour les banques sur les produits dérivés sont bien réels, les contrôles des traders sont lacunaires car les banques préfèrent fermer les yeux sur les irrégularités quand elles rapportent gros, l’appât du gain est plus fort que toutes les règles. Elles peuvent assumer les pertes de quelques centaines de millions mais pas celles de plusieurs milliards. Et quand elles ne peuvent pas assumer, c’est la faillite. Et lorsqu’une, et pire, plusieurs banques toobigtofail plongent, les ETATS n’ont pas d’autre choix que d’intervenir pour couvrir leurs engagements afin d’éviter une catastrophe économique. Et qui paie au final ? NOUS les contribuables.

  10. Posté par jessica le

    C’est parce que les liens entre la finance et le gouvernement européen sont si liés, que ce dernier refuse de « libérer » la banque européenne d’investissement (BEI) et lui permettre de prêter directement les fonds aux pays qui en ont besoin. Pour permettre aux banques de s’enrichir sur le dos de pays en situation financière difficile, la BEI n’a pas le droit de financer directement ces pays, elle a l’obligation de prêter aux banques privées (au taux de 1% voire moins et quelque soit la durée), et ces banques prêtent cet argent bon marché à des taux usuriers de 4 à 13 % selon la durée et le pays ( Grèce, Irlande, et un peu plus bas pour l’Italie et le Portugal) et se mettent allégrement entre 3 et 9% de marge dans leurs poches, sans rien faire, car les « frais » de ces prêts sont facturés en plus! Grâce à ces marges, les banques peuvent rembourser la BEI dans les 4 ou 5 ans ce qui veut dire que même si ces pays ne remboursaient pas, les banques n’auront rien perdu. Car en contrepartie de ce non remboursement et pseudo perte elles recevront des « gages » et de gros avantages en contre partie. Le gouvernement pourrait très bien modifier cet loi et autoriser la BEI à prêter directement mais il refuse de le faire…..on se demande pourquoi?

  11. Posté par Marco le

    Ne vous en déplaise, j’ai travaillé pendant plus de 10 ans dans une banque et suis indépendant actuellement dégouté par l’agissement des banques…alors la pratique je connais. Mais ce que vous dites est FAUX. Les produits désrivés connaissent des baisses de plus de 2,5% par jour je peux vous le garantir…certains même l’entier sans qu’il y ait de catastrophe…mais il existe UNE CHAMBRE DE COMPENSATION….Documentez vous!
    Je n’ai ABSOLUMENT pas dit que la dette des Etats étaient saines….bien entendu que ceci est une catastrophe à terme (pour certains Etats en tout cas). Mais la dette des Etats n’a RIEN à voir avec les produits dérivés et moins avec les banques….Vous mélangez tout: le bébé avec l’eau du bain! Maintenat si vous voulez que les Etats fassent faillite, dites adieu à votre retraite!
    La dette des Etats vient d’une mauvaise gestion des dits Etats et d’une invention socialiste de l’Etat providence que nous ne pouvons plus financer SANS croissance…Le jeu de l’avion est l’Etat providence pas les produits dérivés.
    De plus, la titrisation des hypothèques n’est pas un produit dérivé….ce sont les CDOs et CLOs que les banques ont créés qui le sont et qui aujourd’hui représentent nettement moins dans l’océan de la finance.

  12. Posté par jessica le

    pas tout à fait d’accord avec vous…. vous avez peut-être une formation universitaire mais si selon vous OF devrait se documenter, vous devriez faire quelques LONGS stages dans des banques car la théorie c’est bien, mais vous manquez singulièrement de pratique il me semble et la pratique c’est indispensable pour bien comprendre.
    C’est une question de 0 ou de % entre argent « virtuel » et argent « réel » mais dans l’absolu, le résultat final est le même. Il y a une quantité de produits dérivés. Certains produits dérivés sont adossés à des titres (les plus simples et anciens options, warrants, tracers, trackers etc.) et si ces titres baissent brutalement et globalement de 2,5% cela signifie une énorme perte difficile à absorber pour les investisseurs clients des banques et par contre coup aux banques qui ont émis des garanties sur la base de ces titres. Regardez de près les postes en pieds de bilan (ou hors-bilan si vous préférez) ces engagements sont fort peu détaillés et encore ils ne sont pas tous mentionnés. En outre, certains dérivés ne sont couverts que partiellement, les dérivés sur indices et les dérivés sur devises par exemple (trop cher de se couvrir totalement) et d’autres pas du tout. La titrisation (ce sont aussi des produits dérivés) sous différentes formes de toutes sortes de dettes (commerciales, financières immobilières) continue de plus belle (elles ne vont pas lâcher cette poule aux œufs d’or!) et elles ont vu qu’en cas de catastrophe les gouvernements les soutiendront. – je dois admettre que la titrisation est une très intéressante source de financement ou d’investissement quand elle est faite avec des produits « maitrisés » « contrôlés » et sans « pourriture » –
    Nous ne sommes en effet pas du tout à l’abri d’une nouvelle catastrophe financière. Vous dites que « le domaine bancaire est actuellement le plus régulé au monde » peut-être, mais probablement aussi que beaucoup de ces règles (émises pour rassurer les peuples..) sont les MOINS suivies au monde, et personne ne veut ou ne peut ( car entre autre, les moyens pour les détourner sont multiples et dieu sait si les « spécialistes » ont de l’imagination! ) exercer un véritable contrôle du respect de ces règles. Nos medias ne font que taper sur les banques suisses, pourtant, malgré leurs comportements, elles font parties des meilleures élèves, eh oui. Les banques américaines, anglaises et luxembourgeoises sont de loin les pires mais nos medias se gardent bien de le dire, trop heureux de critiquer et démolir la suisse.
    L’argent des petits épargnants fait saliver les gouvernements (en France, le gouvernement cherche par tous les moyens et pressions pour obliger les petits épargnants à sortir des livrets et assurances vie « couverts » pour investir dans des produits fabriqués « sur mesure pour financer les PME françaises ». Nul doute qu’en cas de catastrophe notre gouvernement comme les autres s’en prendrait à l’argent des épargnants d’autant que d’ici là notre CF nous aura livré pieds et poings liés à l’UE qui seront les premiers à vider allégrément nos comptes!

  13. Posté par Ben Palmer le

    @Marco: A vous lire, nous pouvons donc dormir tranquillement, les dettes des états ne doivent pas nous inquiéter? Pourquoi as-t-on alors prévu des mesures de confiscation au cas où le système s’écroule?
    Jouer avec l’argent des autres, c’est facile et ça fait plaisir.

  14. Posté par Marco le

    Cher Monsieur, et sauf tout le respect que j’ai pour vous, pour dire aussi une certaine sympathie pour vos idées, l’argument sur les produits dérivés est faux . J’ai une formation universitaire dans ce domaine et je peux vous affirmer que comme vous le dites « une perte de 2,5% de la valeur des dérivés globaux signifierait la destruction du PIB annuel des Etats Unis »…est totalement erroné.
    Les émissions de produits dérivés sont faites avec l’intermédiaire d’une chambre de compensation dans le cas des produits dérivés standardisés (listés donc). Des pertes de plus de 2,5% se passent toutes les minutes sans catastrophe… Dans le cas des produits dérivés dits « OTC » (« over-the-counter »), l’emetteur se couvre (hedge)….l’emetteur n’est pas fou et donc il n’y a pas de risque pour l’ensemble. A ce sujet lire l’histoire des produits dérivés depuis les années 80…
    J’aimerais préciser encore que le domaine bancaire est actuellement le plus régulé au monde (ce qui d’ailleurs n’empêche pas les fraudes, c’est bien connu). La Suisse d’ailleurs y a beaucoup perdu comme vous le savez. Il y a des secteurs économiques qui mériteraient bien plus de régulation: l’immobilier (avec leur jeux de rétrocessions non transparentes), le monde des assurances, le marché de l’art (probablement le plus grand cirque de blanchissement d’argent), la santé et bien d’autres. A force de vous attaquer au banquiers (et Ô Ciel si certains sont coupables, UBS et CS en ligne de mire), faisons le ménage aussi dans les autres professions.
    Pour en revenir au marché des dérivés, je vous conseil de bien vous documenter avant de dire n’importe quoi. Ou encore mieux prenez conseil avant! Le domaine financier est complexe et on ne peut pas faire du populisme gratuitement.
    Avec mes respects.

  15. Posté par Staubli Lucie le

    Et comme le Conseil Federal pousse la Suisse dans l’UE, avec un accord cadre, pour un rattachement constitutionnel de la Suisse a l’UE, je crains le pire.

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.