Journal du mardi 27 juin 2017 : Immigration / Calais : barrage clandestin meurtrier

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Les titres : Immigration / Calais : barrage clandestin meurtrier – Sécurité Routière / Le nombre de morts se stabilise en 2016 – Écologie / Pesticides : les abeilles en sursis – International / Adieu Françafrique, bonjour Chinafric

Cap sur l’Assemblée

Ca se bouscule au perchoir ! Alors que quatre prétendants pour la présidence de l’Assemblée nationale de la République en Marche étaient en lice, c’est finalement François de Rugy qui a été choisi par le groupe pour affronter le vote des députés… ou plutôt une formalité, au vu de l’écrasante majorité présidentielle… L’ancien écologiste remporte donc le perchoir. L’occasion de revenir sur les prérogatives de la fonction.

Dur dur de siéger au perchoir ! Le nouveau maître de l’hémicycle du palais bourbon devra donner de la voix…et du marteau pour s’assurer de la bonne tenue des débats. Mais le 13ème président de l’Assemblée Nationale de l’histoire de la 5ème République est sans doute mieux loti que ses prédécesseurs. Avec une opposition se réduisant aux alentours de 150 parlementaires divisés en 3 groupes, les échanges houleux auxquels la chambre basse est habituée devraient se faire plus rares.
Mais le président de l’assemblée nationale n’est pas qu’un surveillant de cours de récréation. Elu pour l’ensemble de la législature, celui-ci possède de nombreux pouvoirs prescrits par la constitution et méconnus du grand public. Résident à l’hôtel de Lassay, le quatrième personnage de l’Etat dans la hiérarchie institutionnelle a un rôle essentiel dans le processus de décision, son champ d’action ne se limitant pas au Palais Bourbon. Son rôle pourrait ainsi se définir en trois verbes : nominer, saisir, présider.
Tout d’abord, le président de l’Assemblée doit être obligatoirement consulté par le président de la république dans le cas d’une dissolution de l’Assemblée Nationale ou de la mise en œuvre des pouvoirs spéciaux. Il détient également le droit de saisir 4 administrations, à savoir la Cour de discipline budgétaire et financière, le comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé, le conseil supérieur de l’audiovisuel, et le conseil constitutionnel, ce au même titre que le président de la république et le président du Sénat. Tous trois ont aussi le pouvoir de nommer tous les 3 ans l’un de ses membres, sur les 9 sages que compte la rue de Montpensier, en dehors des anciens présidents de la république qui peuvent y siéger de droit. Depuis la réforme constitutionnelle de juillet 2008, les nominations se font après avis consultatif de la commission des lois de l’Assemblée Nationale.
Le maître du perchoir n’en a pas fini avec les nominations puisqu’il désigne aussi 2 des 6 personnalités siégeant au sein des formations du Conseil supérieur de la magistrature. Il nomme également des personnalités d’autorités pourtant indépendantes, au Conseil supérieur de l’audiovisuel, à la Banque de France, ou encore à l’autorité des marchés financiers. Le président de l’assemblée peut aussi avoir un impact sur le système électoral en plaçant un proche à la commission de la constitution, qui a entre autres tâches celle de définir le découpage des circonscriptions pour les élections législatives et de modifier la répartition des sièges à l’Assemblée et au Sénat.
Avec toutes ces prérogatives, on n’en oublierait presque que le président de l’Assemblée siège au Palais Bourbon. Toutes actions et décisions prises dans son enceinte passent obligatoirement par sa personne, des simples déclarations d’activités personnelles à l’ordre de passage des orateurs dans l’hémicycle. L’Assemblée dépend entièrement de sa personne, puisque c’est lui et lui seul qui décide d’ouvrir, de lever, ou de suspendre les séances publiques. Le président de l’Assemblée mène les débats, préparés au préalable durant le conseil des présidents de groupe, tout en faisant en sorte de veiller à la discipline sur les bancs de l’hémicycle. Sans doute la tâche la plus difficile qui lui incombe…

La majorité présidentielle pourra d’ores et déjà compter sur une voix supplémentaire ! Celle de Manuel Valls… Après avoir subi de nombreux camouflets ces derniers mois… avec l’échec de la belle alliance populaire, le rejet de la République en Marche et les critiques socialistes… l’ancien maire d’Evry poursuit sa marche de la honte. Lâché par tous les ténors de gauche, le catalan a décidé de quitter le parti socialiste pour siéger en tant que député apparenté à la majorité présidentielle. Il pourra ainsi voter les mêmes lois que François de Rugy, le nouveau président de l’Assemblée… avec qui il partage une caractéristique… le fait d’avoir renié son engagement pour soutenir le candidat officiel de la primaire de la gauche…

De son côté, l’équipe présidentielle vient de vivre son premier véritable couac gouvernemental. Alors que l’on s’attendait à des mouvements sociaux contre les réformes du code du travail… c’est finalement du côté de l’écologie que les premières frictions sont arrivées. Mardi, lors d’un entretien, le ministre de l’Agriculture a considéré qu’il fallait revoir certaines interdictions de produits chimiques en France… Le ministre de l’Écologie, Nicolas Hulot, l’a désavoué dans l’heure… soutenu ensuite par le locataire de Matignon…

“Rendre notre planète meilleure” ! C’était l’un des engagements du président de la République. Pour cela, il fallait respecter l’environnement mais également les consommateurs… Pourtant, Emmanuel Macron avait semé quelques troubles dès la campagne. En effet, son monsieur Santé, Jean-Jacques Mourad, frère du banquier Bernard Mourad était rémunéré par le laboratoire Servier… le fabricant du Mediator… De même, il conseillait d’amélioration le remboursement des médicaments contre l’hypertension artérielle… et ce, alors que Servier se positionnait sur le marché. En bref, ça s’appelle les conflits d’intérêts… Et avec ce président ancien banquier, c’était une crainte non négligeable.
Alors quand venait sur le tapis la sécurité sanitaire avec les insecticides, on tremblait déjà. Surtout lundi, quand Stéphane Travert, le ministre de l’agriculture affirmait qu’il faudrait peut-être revoir l’interdiction des néonicotinoïdes, un puissant pesticide qui anéantit les abeilles. Essentiellement produits par les deux géants Bayer, propriétaire de Monsanto, et Syngenta, les pesticides de type nicotinoïde étaient utilisés dans l’agriculture jusqu’il y a peu… Mais le ministre de l’agriculture et de l’Alimentation envisageait de lever l’interdiction, invoquant le fait qu’il n’y ait pas encore de produits alternatifs. Par ailleurs, l’autre problème réside dans les directives européennes… qui n’interdisent pas le produit au niveau communautaire. Ainsi, les agriculteurs français sont empêchés d’utiliser lesdits pesticides, mais des produits issus du reste de l’UE entrent en France malgré leur culture qui ont fait usage des produits interdits dans notre pays. Une double peine d’un point de vue économique… on a bien dit économique ! En effet, non seulement les agriculteurs ont des rendements moindres sur leurs cultures qui ont été mises en place avec des produits chimiques et sont entrées dans une forme de cercle vicieux, mais en plus, les concurrents européens continuent de vendre sur le même marché français qu’eux… avec des contraintes plus faibles. La cerise sur le gâteau relève bien sûr du fait que les Français, eux, continuent de s’alimenter avec des produits chimiques… tout en observant leurs agriculteurs se suicider à hauteur d’un tous les deux jours ! Bref, un système qui marche sur la tête. L’an dernier, la France avait toutefois fait jouer une clause de sauvegarde européenne avec le diméthoate, un autre produit chimique utilisé pour la culture des cerises. Dans ce cadre, la France avait interdit le produit mais aussi l’entrée en France de cerises cultivées par ce biais … Une solution que l’on ne pourrait toutefois pas étendre à de nombreux produits en raison des règles de libre échange en Europe…
Dans ce cadre, on comprend bien la déclaration de Stéphane Travert… rétablir l’utilisation des pesticides qui tuent les abeilles auraient des avantages… Rassurer les agriculteurs qui voulaient les utiliser… malgré les risques accrus pour leur santé, pour un meilleur rendement. A cela s’ajoute potentiellement le rôle joué par les lobbys agroalimentaires. En effet, ils sont nombreux à faire de l’entrisme pour que les élus ne soient pas trop regardant sur les règles sanitaires. Dans le débat, Nicolas Hulot n’a pas cherché à faire consensus. Même si le ministre de l’Ecologie n’a pas voulu jeter de l’huile sur le feu, il est tout simplement hors de question de revenir sur l’interdiction des néonicotinoïdes.

Quelques heures après ces déclarations, Edouard Philippe, le premier ministre a tranché en faveur de Nicolas Hulot et a donc totalement désavoué le ministre de l’agriculture… En effet, Stéphane Travert avait peut-être oublié… que son portefeuille ministériel ne comprenait pas seulement l’agriculture, mais aussi l’alimentation.

Et justement, profitons de l’occasion pour revenir sur cette personnalité atypique du gouvernement, Nicolas Hulot. Avec lui au gouvernement, Emmanuel Macron s’est offert une petite pastille verte.

L’ancien présentateur d’Ushuaïa est passé des salons dorés aux ors de la République. Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande, ils sont nombreux ceux qui ont essayé de s’accaparer l’image écolo de Nicolas Hulot. Jusqu’ici, il avait toujours fait la fine bouche… préférant agir grâce à la fondation portant son nom. C’était sans compter Emmanuel Macron à qui Nicolas Hulot a finalement dit oui. L’annonce a provoqué de nombreuses réactions, comme celle du président de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui déclare vivre cette nomination comme un “crève-cœur”. La classe médiatique s’est elle aussi emballée lorsque le jour de son entrée au gouvernement d’Edouard Philippe, l’action d’EDF à la bourse de Paris a chutée de 6,5 %. Un gage de qualité pour un ministre de l’écologie. Pourtant, l’action du groupe pétrolier et gazier n’a fait que perdre les quelques dizaines de centimes gagnés la veille lors de la nomination d’Edouard Philippe comme premier ministre. En effet, ce dernier a été entre 2007 et 2010 un cadre…d’Areva.
Nicolas Hulot, avec son ministère d’état… bénéficie aussi depuis le remaniement de deux secrétaires d’Etat pour le servir. Brune Poirson, chargée des sujets touchant à la mer, la biodiversité et les dossiers européens, et Sébastien Lecornu, mobilisé sur les questions de l’aménagement du territoire. Une fine équipe pour un faible champ d’action. Le nouveau ministre a en effet déjà essuyé plusieurs revers. Bien qu’il se soit dit “personnellement” contre l’extraction de sable à Lannion en Bretagne, seul Bercy a le dernier mot. Idem pour les perturbateurs endocriniens. Nicolas Hulot a beau déclarer vouloir protéger les Français, c’est Bruxelles qui aura le dernier mot lors d’un vote prévu le 4 juillet prochain. Le ministre est également ferme sur la question de l’exploration des hydrocarbures, qui comprend le controversé gaz de schiste. Une loi est prévue pour cet automne pour empêcher tout nouveau permis en France. Mais là encore, Nicolas Hulot se heurte au réel. Les compagnies pétrolières et gazières n’entendent pas laisser filer un marché en expansion.
Le ministre en est donc réduit à chouchouter les ONG. Celles-ci se montrent en effet plutôt méfiantes vis-à-vis du nouvel exécutif, Greenpeace jugeant “bien fade” le programme environnemental d’Emmanuel Macron. A défaut donc de pouvoir faire plier Bruxelles et les industriels, Nicolas Hulot s’attaque… à la fiscalité. Le ministre entend aligner la fiscalité du diesel, plus avantageuse, sur celle de l’essence, alors que les consommateurs ont été pendant des années incités à acheter des véhicules fonctionnant avec ce combustible polluant. Les ONG n’ont pas manqué d’applaudir des deux mains.
Nicolas Hulot n’a pas connu beaucoup plus de succès lors de la COP 21. Bien que le nouveau ministre ait défendu l’accord de Paris bec et ongles, celui-ci reconnaissait déjà sa faible portée.

L’ancienne star de TF1 a aussi su jouer de sa popularité pour faire vendre. Shampooings, gels douche, tous les soins du corps y passent. Pourtant, la marque Ushuaïa, détenue par le groupe l’Oréal, continue de faire tester ses produits sur les animaux en Chine pour respecter la législation de l’Empire du Milieu. La marque s’est aussi mise à commercialiser des lunettes, des chaussures, ou encore des vélos, permettant à Nicolas Hulot de toucher des royalties. L’histoire ne dit pas s’ils sont fabriqués par des adultes…

Le reste de l’actualité avec Pierre Bergerault

Immigration / Calais : barrage clandestin meurtrier

Les clandestins prêts à tout pour rejoindre la Grande-Bretagne. La semaine dernière, un barrage dressé par plusieurs migrants a entraîné la mort d’un chauffeur routier polonais près de Calais. La situation s’aggrave, les arrivées et les retours de clandestins se multiplient provoquant la colère de nos voisins européens.

Les clandestins règnent sur Calais. L’année dernière, la ville portuaire faisait parler d’elle pour sa jungle où s’agglutinaient des milliers de migrants. Le calme devait revenir dans la région après le démantèlement de cette dernière en octobre 2016. Pourtant, cela a produit l’effet inverse. Les clandestins qui devaient être répartis dans des centres d’accueil et d’orientation dans toute la France, n’ont toujours qu’une idée en tête… rejoindre la Grande-Bretagne. Et pour se faire, les migrants n’hésitent pas mettre en danger la vie des habitants et des chauffeurs routiers. Ainsi, ils organisent des barrages afin de ralentir le trafic dans le but de pouvoir s’infiltrer dans les poids lourds. C’est comme ça que la semaine dernière, un de ces barrages a été fatal pour un chauffeur routier polonais. Ce dernier a percuté un des trois poids lourds bloqués par un barrage artisanal sur l’autoroute A16 près de Calais. Son véhicule s’était alors embrasé.
Et surprise, lors de l’intervention des forces de l’ordre 9 clandestins dont 6 Érythréens probablement mineurs, un Éthiopien mineur également et deux Afghans, avaient été interpellés rapidement dans un des poids lourds bloqués par le barrage, tous placés en garde à vue. Cependant leur âge leur a permis d’échapper à la case prison et ils ont pu retourner vaquer à leurs occupations. En revanche, les 4 clandestins soupçonnés d’être à l’origine du barrage ont payé la note pour leurs petits copains. Ils ont été inculpés pour “homicide involontaire et mise en danger de la vie d’autrui”. Mais pas un mot sur leur présence illégale sur le sol français.
Une condamnation qui n’a pas empêché les autres migrants présents dans le secteur de renouveler l’expérience. Dans la nuit de dimanche à lundi, ils ont organisé un nouveau barrage dans le même secteur impliquant l’interpellation d’une vingtaine d’entre eux. Remis à la police aux frontières, nul doute qu’ils seront de retour dans la région de Calais dans quelques semaines pour recommencer.
Une situation qui a tout de même fait réagir le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, qui fait mine de durcir le ton.

Un plan dans 15 jours pour le gouvernement français. Une vision que ne partage pas le ministre de l’Intérieur polonais, Marius Blaszczak, qui a adressé une lettre à son homologue français. Dans celle-ci, il a rappelé à la France ses obligations nationales. Ainsi, le ministre polonais a demandé à Gérard Collomb d’assurer la sécurité des personnes qui voyagent à destination de la Grande-Bretagne. Et Marius Blaszczak a également remis la France à sa place en lui rappelant ses obligations européennes de libre circulation allant même jusqu’à proposer des renforts polonais pour assurer la sécurité. La situation est donc tendue entre la Pologne et la France. Deux pays dont la vision concernant l’arrivée massive de clandestins est diamétralement opposée.

Sécurité Routière / Le nombre de morts se stabilise en 2016

Une “quasi stabilisation” du nombre de morts sur les routes en 2016 ! Selon le bilan définitif de la Sécurité Routière publié lundi, 3 477 personnes ont perdu la vie l’an dernier. Une légère augmentation de la mortalité due à l’année bissextile plus longue.

Plus de morts et plus de blessés sur les routes l’an dernier. Avec une hausse de seulement 0,5 % de la mortalité, la Sécurité Routière parle de quasi stabilisation après deux années d’augmentation. 16 personnes de plus sont mortes en 2016 par rapport à 2015. C’est la troisième année consécutive de hausse après 12 ans de baisse, une première depuis 1972. En moyenne, 9 personnes meurent chaque jour sur les routes françaises.
La sécurité routière relève également une augmentation du nombre de blessés de 2,6 % avec 72 645 personnes.
Deux phénomènes expliquent ces chiffres : l’année 2016 bissextile comptait un jour de plus. De plus, Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière, a constaté une très forte augmentation du nombre de kilomètres parcourus par les Français.
Autre enseignement du bilan définitif 2016, les séniors, les cyclistes et les piétons figurent parmi les principales victimes. On compte 559 décès chez ces derniers, soit une hausse non négligeable de 19 % par rapport à 2015. 162 cyclistes ont également trouvé la mort, certains n’avaient pas de casque. En ce qui concerne les deux roues motorisés, 2 % du trafic, leurs usagers restent toujours aussi exposés au danger.
Signe positif, la mortalité des automobilistes a baissé de 2 % même si cette catégorie représente plus de la moitié du nombre de morts avec 1 760 victimes. Enfin, les 18-24 ans, connus pour leur fougue et qui payent leur assurance plus chère, connaissent une baisse de la mortalité routière de 3,6 % avec 597 décès.
Pour prendre du recul, sur la période 1995-2015, la France a tout de même réussi à faire baisser le nombre de morts de 61 %. Une réussite liée à une politique volontariste mais aussi à un pic de croissance technologique dans le secteur automobile.

Écologie / Pesticides : les abeilles en sursis

Les abeilles vont-elles disparaître ? Depuis les années 2000, on constate une diminution de 10 à 30 % du nombre d’abeilles chaque année dans le monde, voire même de 40 % dans certains pays comme en Suède ou en Belgique. Une fois de plus, les pesticides ne sont pas étrangers à la disparition de ces précieux insectes…

Vont-ils tuer Maya ? La présence des abeilles, dont le rôle dans la biodiversité est majeur, diminue d’année en année, on parle désormais d’un “syndrome d’effondrement des colonies”.

Plusieurs facteurs expliqueraient ce phénomène et notamment l’arrivée massive d’un nouveau prédateur qui décime les abeilles : le frelon asiatique de Chine. Celui-ci les dévore en masse. Autre facteur et non des moindres, le varroa constitue une menace pour les abeilles : acarien également d’origine asiatique de la forme d’un crabe et de la taille d’une tête d’épingle, il est omniprésent dans toutes les ruches. Il s’attaque aux abeilles adultes et aux larves et est à l’origine de nombreuses maladies.
La bactérie noséma fait également des ravages dans les ruches en s’attaquant directement au tube digestif des abeilles.
Cependant, ce sont les pesticides qui demeurent l’élément principal de la destruction de l’espèce. L’utilisation massive des ces produits et plus spécifiquement des néonicotinoïdes entraîne la disparition des abeilles. Surnommés “tueurs d’abeilles “, ces substances chimiques extrêmement nocives affaiblissent le système nerveux des insectes, diminuant leur habileté à se déplacer, leur efficacité dans la récolte du pollen et leur faisant perdre la mémoire. Les abeilles ne savent alors plus retrouver le chemin de la ruche.
Ainsi, pour tenter d’enrayer le désastre, des mesures ont été mises en place par la Commission Européenne : 4 substances dangereuses ont été interdites dans l’utilisation des pesticides entre 2013 et 2015.
Des substances dangereuses qui ne freinent pourtant pas les ardeurs de certains hommes politiques. En effet, le débat a été relancé ces derniers jours. Et pour cause, certains parlementaires et ministres se sentent plutôt proches des lobbys de l’industrie chimique tels que Monsanto et de leur milliards d’euros. L’interdiction des pesticides est donc remise en cause.
Cependant, l’utilisation des néonicotinoïdes est extrêmement importante dans le monde si bien que dans certains pays comme en Chine, le savoir-faire humain a déjà remplacé les abeilles pour la pollinisation des fleurs. Le grand remplacement animal est en marche.

International / Adieu Françafrique, bonjour Chinafric

La Chine à l’assaut du continent africain ! Les Chinois ont entamé depuis une vingtaine d’années une intensification de leurs relations avec l’Afrique, remplaçant petit à petit les pays Occidentaux dont la France comme partenaires privilégiés. Et si les relations sino-africaines sont parfois porteuses de développement, elles ne mettent pas fin à l’instabilité économique du continent et ont laissé une place non négligeable aux systèmes mafieux.

Tout a commencé par une histoire de stade et ce que l’on a appelé la “chinese stadium diplomacy” soit la diplomatie par les stades de football. Dès le début des années 70, c’est à Zanzibar dans l’actuelle Tanzanie que commence ce phénomène, s’en suivront 50 édifices footballistiques jusqu’en 2000… puis d’autres stades verront le jour à la faveur des Coupes d’Afrique des nations organisées tous les deux ans.
Cette activité, loin d’être anecdotique, permet à la Chine de bénéficier d’une image positive auprès des dirigeants africains mais aussi auprès des populations, selon l’indémodable formule du pain et des jeux, en l’espèce il ne s’agit que des jeux…
L’implantation chinoise est aujourd’hui favorisée par la diffusion de nouvelles technologies à bas coûts pour la puissance asiatique avec notamment le petit matériel technologique comme la téléphonie mais aussi les téléviseurs.
En contrepartie l’Empire du Milieu est devenu incontournable sur le marché des matières premières du continent. Une volonté des entreprises chinoises… mais pas seulement, c’est surtout grâce à l’incitation étatique de Pékin qui a soutenu massivement à grand renfort de subventions publiques ses compagnies qui travaillent en Afrique.
Ce nouveau partenaire a permis dans une certaine mesure d’apporter de la concurrence à des pays comme la France et les anciens empires coloniaux qui ont toujours profité de liens particuliers avec l’Afrique du fait de leur histoire.
Problème, quand la Chine fléchit, l’Afrique risque de s’effondrer. Ainsi la baisse de la demande chinoise a considérablement touché le cours des matières premières créant un choc sur la balance des paiements des pays africains dépendants de l’industrie extractives. En effet, que le partenaire soit asiatique ou occidental, le problème principal de l’Afrique demeure le manque de diversification économique.
La contrepartie de l’aide économique chinoise est très concrète et palpable diplomatiquement. Ainsi, une vingtaine de pays africains soutiennent Pékin dans ses prétentions en mer de Chine au détriment de ses voisins du Vietnam, des Philippines, de la Malaisie et du Brunei. La Gambie, le Lesotho, le Kenya ou encore le Niger affichent publiquement leur soutien à Pékin pour un conflit situé à quelques 9 000 km de chez eux…
Comme pour la Françafrique, la Chinafric connaît aussi sa part d’ombre. Les triades de l’Empire du Milieu se sont ainsi taillées, elles aussi, une part du gâteau africain. Ces mafia chinoises se sont installées au Kenya, au Nigeria ou encore en Afrique du Sud et pratiquent des trafics en tout genre : prostitution, drogue, ivoire et surtout depuis quelques années, le cybercrime… une activité moins risquée mais lucrative reposant bien souvent sur des arnaques téléphoniques et des paiements internet. Ces mafias autrefois installées en Asie du Sud-Est notamment en Thaïlande, en Indonésie et aux Philippines s’installent en Afrique subsaharienne.
Pour la seul année 2015, près de 200 chinois et taïwanais ont été arrêtés aux quatre coins de l’Afrique pour trafic, la plupart de ces organisations mafieuses étaient installés dans des villa équipées comme des centre de télécommunications en Égypte et même au Kenya, dans la capitale Nairobi à proximité des bureaux des Nations Unies…

L’actualité en bref

– Fin de Ramadan à la Maison Blanche. Le président Trump a décidé de rompre avec une coutume instituée par l’ancienne première dame Hillary Clinton en 1996. En effet, dimanche dernier, pas de dîner pour la fête de l’Aïd al Fitr. Donald Trump et son épouse Mélania se sont contentés d’un simple communiqué, adressant leurs félicitations aux musulmans. De son côté, Emmanuel Macron avait participé au dîner de rupture du jeûne de l’Iftar avec le Conseil Français du Culte Musulman, “un moment de partage” a souligné le chef de l’Etat. D’autres parlent de soumission.

– Le comité d’éthique donne un avis favorable à la Procréation Médicalement Assistée, la PMA pour les “couples de femmes” et les femmes seules. Selon la technique traditionnelle d’approche, petit pas par petit pas, le comité rejette pour l’instant la GPA : la Gestation Pour Autrui. Le président Macron étant favorable à la PMA, un texte devrait donc passer sous l’actuel quinquennat. Rappelons que le Comité Consultatif National d’Ethique, le CCNE, est une Autorité Administrative Indépendante. En revanche, ses membres ont majoritairement été nommée par François Hollande et ses ministres, tous favorables à la PMA.

Et les temps sont décidément durs pour les défenseurs de la famille en Europe. La chancelière allemande Angela Merkel, a annoncé lundi soir qu’elle levait son opposition de principe aux mariages entre couples de même sexe. Une décision politique, à deux mois de prochaines élections législatives…

– Marseille, la Canebière, la pétanque et… ses employés municipaux qui ne travaillent pas. Les fonctionnaires de la cité phocéenne profitent d’arrangements afin de limiter leur temps de travail. Ainsi, les agents du Samu social ne travaillent que 10 à 12 jours par mois. Les employés municipaux sont absents plus de 36 jours par an en moyenne contre 16 dans le privé. La mairie souhaite donc remettre de l’ordre dans la gestion de ses services provoquant la colère des syndicats qui ont manifesté lundi. Dommage, avec la criminalité, Marseille tenait un nouveau record.

– Bagarre interethnique à Vernon dans l’Eure ! Samedi soir, plus d’une centaine d’individus issus de bandes rivales se battaient à coups de sabres et de barres de fer dans le rues du quartier les Boutardes. A l’origine de la rixe, un différend entre deux familles originaires du Maghreb et d’Afrique subsaharienne sur fond de gêne dans un hall d’immeuble. Il n’y aurait eu aucun blessé grave, aucune interpellation, ni aucun dépôt de plainte. La police avait pourtant été dépêchée sur place.

Dans un instant, découvrez un nouvel épisode de La Petite histoire. Cette semaine, Christopher Lannes nous parle du ravage du Palatinat par Louis XIV en 1688.

Et ce soir, retrouvez “Passé-Présent”. Catherine Gourin et Philippe Conrad évoqueront la mystérieuse disparition de Sébastien Ier, roi du Portugal, la figure de Lady Stanhope, l’aristocrate devenue aventurière au Proche-Orient et celle de l’abbé de Saint-Pierre, précurseur de la philosophie des Lumières.

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