Selon un solide rapport de 350 pages remis par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) à France Stratégie, institution directement rattachée au Premier ministre, le 20 novembre dernier, la France peinerait à attirer une immigration susceptible de pallier son manque de main-d’œuvre qualifiée, d’un bon niveau.
S’érigeant en donneur de leçons l’organisme, d’orientation ultra-libérale et mondialiste, suggère pour cela à notre exécutif de moderniser et d’améliorer l’organisation de l’immigration professionnelle et de « rendre plus transparentes les procédures », sans sembler se soucier le moins du monde du colossal gisement de main-d’œuvre française et immigrée à former, si l’on s’en réfère aux chiffres officiels du chômage, du sous-emploi et de l’exclusion qu’aucune statistique officielle ne parvient à escamoter.
Confirmant les intuitions de nombre d’observateurs et en dépit des assertions d’immigrationnistes échevelés, le rapport précise que « les migrants potentiels qui privilégient la France comme destination ont souvent un niveau d’éducation faible ». Façon amène de rappeler qu’en matière d’immigration, la France n’attire pas forcément la crème des crèmes. Nous nous en doutions un peu, mais qu’un aussi docte et éminent organisme vienne, en termes aussi triviaux, confirmer cette inquiétante donnée d’une France important des millions de sous-qualifiés alors que l’économie post-industrielle s’oriente à marche forcée vers toujours davantage de digitalisation, de robotisation et d’intelligence artificielle, constitue un (tardif) aveu de taille.
L’immigration-invasion
Voici donc le retour de l’éternelle rengaine sur l’immigration choisie qui viendrait, bien entendu, s’ajouter à l’immigration subie dont une infime partie a obtenu son autorisation de séjour au titre du travail. Rappelons que l’immigration de peuplement et de remplacement en cours, d’une égale importance sous les gouvernements successifs, qu’ils soient dits de droite ou de gauche, n’a jamais fléchi et s’élevait, par exemple, à 227 990 immigrés en 2016. Soit l’équivalent de la ville de Lille, pour cette seule année…
Selon l’OCDE, l’immigration professionnelle, en nette hausse ces dernières années, ne s’élèverait cependant qu’à 16 % des titres de séjour réguliers. Pour le reste, il s’agit d’une immigration essentiellement à charge, aux titres divers et variés du regroupement familial, du refuge présumé, des études présumées, du climat et on en passe… Qui sait par exemple que la France se positionne en championne d’Europe de l’attribution de la carte « scientifique-chercheur », généreusement attribuée à près de la moitié des chercheurs et doctorants étrangers résidant en France ? Précisons au passage que cette carte de séjour, théoriquement temporaire, vaut titre de séjour pour quatre années, droit à la mobilité européenne et à faire venir sa famille sur notre sol. C’est à se demander jusqu’où et jusqu’à quand certains crânes d’œuf pousseront leur délire immigrationniste.
Photo : Tous ces ingénieurs qui attendent du boulot sur le sol français…
Cet article Immigration de travail : l’OCDE l’encourage est apparu en premier sur Présent.
Extrait de: Source et auteur
Et vous, qu'en pensez vous ?