Trump reprend des vidéos d’une activiste anti-islam britannique, Londres monte au créneau

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«Un migrant musulman tabasse un Néerlandais», «Un musulman détruisant une statue de la vierge» ou encore «Une foule islamiste pousse un adolescent d’un toit et le bat à mort» : le 29 novembre, le président des Etats-Unis s’est lancé dans une frénésie de re-tweets. Donald Trump a en effet partagé coup sur coup trois vidéos à l'authenticité douteuse, préalablement postées par la vice-présidente du parti britannique ultranationaliste Britain First, Jayda Fransen.

Les tweets de cette militante anti-islam et anti-immigration ont ainsi été livrés en pâture aux 44 millions d'abonnés au compte du locataire de la Maison Blanche.

Les publications de Donald Trump ont provoqué une vive réaction de Londres, où le porte-parole du Premier ministre Theresa May a commenté cette affaire lors d'un point de presse : «Britain First cherche à diviser les communautés en usant de propos haineux qui colportent des mensonges et attisent les tensions. Le président [Trump] a commis une erreur en faisant ça.»

«Les Britanniques rejettent massivement la rhétorique pleine de préjugés de l'extrême droite qui est l'antithèse des valeurs que représente ce pays, la décence, la tolérance et le respect», a poursuivi le porte-parole.

Qui est Jayda Fransen ?

Jeune femme de 31 ans, originaire de Londres et juriste de formation, Jayda Fransen est la vice-présidente de Britain First depuis 2014. Ce parti se présente comme luttant contre le «multiculturalisme» et l'«islamisation» de la Grande-Bretagne. Si Jayda Fransen a réussi à attirer 65 000 followers sur Twitter, sa formation politique, elle, peine à mobiliser les foules. Créée en 2011, elle n’a jamais eu d'élus. Habitués des provocations, les militants du mouvement organisent des distributions de Bibles devant des mosquées ou défilent en tant que «patrouille chrétienne».

La jeune femme a été condamnée en 2016 à une amende de près de 2 000 livres (environ 2 300 euros) pour avoir insulté une femme portant le voile durant l'une de ces patrouilles (nord de Londres). Elle est également poursuivie avec le président du parti, Paul Golding, pour d'autres actions exercées contre des musulmans. La justice lui a interdit d’entrer dans une mosquée et de déambuler dans le centre de la ville de Luton.

Pour Jayda Fransen en tout cas, ce 29 novembre est à marquer d'une pierre blanche. Elle a en effet fait part de son exaltation sur Twitter, rappelant que Donald Trump avait «autour de 44 millions de followers».

Cette exposition médiatique lui a même valu d'être interviewée par la BBC. 

 

Lire aussi : Génération identitaire dénonce «un acharnement judiciaire» après l'interdiction de sa manifestation

 

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Un commentaire

  1. Posté par Panache l'Écureuil le

    « cherche à diviser les communautés » est le refrain habituel des autorités britanniques face à toute personne ou groupe critiques à l’encontre de l’islam. Cette notion d’une société comme simple bigarrure de communautés est pour le moins étrange. Elle permet surtout d’être complaisante à l’égard de la communauté musulmane qui exploite à merveille cette naïveté non seulement des autorités, mais d’une grande partie de la population britannique. La fameuse tolérance dont se targuent tant de Britanniques n’est souvent que simple indifférence, une paresse qui consiste à ne pas sortir de sa « zone de confort »comme l’on dit outre-Manche.

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