Brexit : c’est l’UE qui est perdante !

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Plus d’un an et demi après le vote sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE, la Commission européenne a fait lundi 8 janvier une annonce fracassante : le budget de l’UE après le départ du Royaume-Uni nécessitera des « coupes impressionnantes » dans certains programmes. « Comme c’est bizarre, que c’est curieux, et quelle coïncidence ! » s’époumonent les personnages de La Cantatrice chauve, de Ionesco. On se permettra donc ici d’exprimer la même surprise tant on avait entendu la Commission répéter que si catastrophe économique il y avait, dans le cas d’une mise en œuvre du Brexit, elle toucherait ce Royaume-Uni de mauvais aloi qui avait l’outrecuidance de quitter le club que le monde nous envie.

« Il faudra certainement faire certains sacrifices. Il va falloir faire des coupes dans certains grands programmes, et des coupes impressionnantes », a averti le commissaire au Budget Günther Oettinger, lors d’une conférence de « haut niveau » organisée par un think tank à Bruxelles. Ce débat a donné le coup d’envoi des discussions sur le prochain « cadre financier pluriannuel » de l’Union, alors que le cadre actuel court jusqu’en 2020. Celui-ci fixe les grandes priorités politiques ainsi que les plafonds de dépenses à respecter chaque année.

L’enveloppe maximale a ainsi été fixée à un peu plus de 963 milliards d’euros pour la période 2014-2020. La fin de cette période approche, et l’UE est confrontée au départ prévu du Royaume-Uni d’ici un an. Et celui-ci était contributeur net au budget européen, ce qui représente une « perte de douze à treize milliards d’euros par an », a rappelé Günther Oettinger. Et tous les pauvres naïfs qui croyaient la Commission européenne lorsqu’elle prédisait l’effondrement économique anglais… alors que c’est son propre budget qui s’effondre.

Que faire, par conséquent, sinon réclamer plus d’argent aux pays membres de l’Union ? Car comme chacun sait, l’UE ne produit rien. La richesse de l’UE, c’est la richesse des nations qui la composent, et qui contribuent au budget de l’Union européenne, à hauteur de leurs ressources. Il y a quelques contributeurs nets, comme la France, l’Allemagne ou les Pays-Bas, et de nombreux bénéficiaires nets, notamment tous les pays de l’Est entrés en 2004 et 2007 dans l’Union.

Le 1er août 2016 déjà, Leo McKinstry, un journaliste anglais, diplômé de Cambridge, écrivait dans un article en ligne sur le site « Express » (qui comprend le journal anglais Daily Express) : « Selon les prévisions enfiévrées des militants pro-UE, le Brexit devait annoncer une apocalypse économique. Loin de sombrer dans la récession après le vote en faveur du Brexit, l’économie britannique est soutenue. Quelques jours après le vote décidant de se retirer de l’UE, on nous avait avertis que notre pays serait englouti par les tempêtes de la crise financière et de l’effondrement commercial. Mais, plus d’un mois après le référendum, cette catastrophe ne s’est toujours pas matérialisée. » Dont acte.

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6 commentaires

  1. Posté par aldo le

    Voir aussi http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2018/01/08/97002-20180108FILWWW00247-budget-de-l-ue-des-coupes-impressionnantes-a-venir-apres-le-brexit.php C’était difficile à trouver preuve que les médias à la botte ne se sont pas précipités sur cette NOUVELLE DECISIVE POUR QUE LA SUISSE N’ENTRE JAMAIS DANS CE FOUTOIR EUROPEEN EN ETAT DE FAILLITE PERMANENTE.

    L’EUROPE ET SA COMPLICE SOMMARUGA CHERCHENT A FAIRE DES SUISSES LES BOUCHE-TROUS FISCALISES DE SES TRAHISONS ET DE SES INEPTIES.

    C’est exactement comme avec les fonds versés par la Suisse pour Erasmus, qui servaient à boucher les trous des pertes de l’Europe, dans une magouille visant à fabriquer des enfants européens, élite présumée de demain… Sûrement sur le modèle de Juncker,. nés avec une seringue et une bouteille de whisky belge.

  2. Posté par Maurice le

    @ Mauron – Entièrement d’accord avec vous. D’ailleurs, j’ai toujours voté contre tout ce qui touche à l’Union européenne, et je continuerai… Je préfère une Suisse moins opulente et libre à une Suisse embrigadée dans l’européisme, le mondialisme, le globalisme, l’internationalisme, etc.

  3. Posté par Mauron le

    @Maurice Quand on voit avec quelle morgue et quelle condescendance Moscovici parle quand il délivre ses déclarations à l’encontre de la Suisse il me semble que c’est une raison majeure pour ne pas rejoindre ce foutoir qu’est l’UE. Malheureusement il semble que certains Suisses n’ont pas encore compris.
    Ce qui me fait dire, en conclusion, que le syndrome de la Chèvre de Monsieur Seguin a encore de beaux jours devant lui

  4. Posté par monde-tombé-sur-la-tête le

    Heureusement pour l’europe, il y a la riche suisse dont les clefs de trésorerie sont tenues par une idiote utile qui ne comprend pas ce qui se passe autour d’elle, et à qui on peut raconter n’importe quelle salade, pour immédiatement se faire gratifier à coup de milliards….
    Pourquoi travailler dur et négocier avec la Grande Bretagne qui sait se défendre et tient tête, alors qu’il y a une petite suisse self-service gratuit ou l’argent coule à flots juste à coté?

  5. Posté par Maurice le

    @Mauron – Ou alors, la Suisse devra payer des milliards chaque année pour que l’Union européenne lui lâche les basques.

  6. Posté par Mauron le

    C’est pour cela que l’UE lorgne du côté de la Suisse avec, pour finalité, la signature d’un accord cadre et la reprise du droit européen existant et futur. Une fois que nous serons pieds et poings liés il sera aisé de nous ponctionner à outrance

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