Nettoyer les écuries d’Augias … et celles de la RTS (suite)

Toutes Taxes Comprises, 5.2.2018

TV, les coûts, les coulisses

« Un journal télévisé combien ça coûte? Quel est le salaire de Darius? Reportage dans les coulisses du 19h30 et du 20h de France 2.
De Bastian Baker à la Chaîne du Bonheur... à quoi sert la redevance? Peut-on la remplacer par de la pub?
Payer ce que l'on consomme, combien ça coûterait? TTC fait l'addition.
C'est l'homme qui va révolutionner le service public [en Belgique]: le patron de la RTBF, Jean-Paul Philippot, est notre invité. »

Emission entière 30:54 minutes

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Bref résumé: RTS, champion du moins cher.

Le budget de la RTS est  de 390 millions de francs, celui de France Télévisions + Radio France de 4,4 milliards. Ce qui fait 11 fois plus pour l’audiovisuel français.                        Le 19h30 de la RTS a 300'000 téléspectateurs, le 20 heures de France 2 en a 5 millions. 70 collaborateurs pour le 19h30, 100-150 collaborateurs pour le 20 heures. La RTS n’a que deux bureaux à l’étranger avec dix pigistes à temps partiel. France 2 a 13 bureaux de correspondants (très coûteux) à l’étranger. Le coût d’une minute d’un journal télévisé s’élève à 1'351 fr pour la RTS et à 2'585 fr pour France 2. En Suisse, le TJ (12h30 et 19h30) coûte 29 millions.

Céline Amaudruz : Ce que l’initiative conteste, c’est le 1,35 milliard pour la redevance.

Rochebin dit gagner 10'000 fr./mois à la RTS.

(Cenator : Brut ou net ? Salaire perçu 13 fois (ou plus) par an, cette rémunération étant accompagnée de nombreux avantages (énumération très complète exigée).

Pas un mot n’est dit concernant les 54 millions pour la gestion administrative et la gestion de la redevance.

Pas un mot n’est dit concernant le salaire annuel du directeur général de la SSR, 557'434 fr.

Pas un mot n’est dit concernant la pléthore de chefs, sous-chefs, sur-chefs, pléthore qui amènerait sans délai à la faillite une entreprise privée soumise à la concurrence.

Rochebin tente une justification du « mammouth »  en disant que le système des salaires est un système égalitaire, ces salaires seraient même inférieurs de 3,7% à ceux de la branche (le tour de passe-passe pour arriver à ce chiffre de 3,7% doit être à mourir de rire, ... ou de pleurer quand il faut payer la redevance)

La redevance actuelle (radio/TV), de 451,10 fr, rapporte 1,35 milliards. 95% de cette somme revient à la SSR et 5% vont à des diffuseurs privés. Les 34 radios et TV régionales touchent des subventions qui atteignent parfois 70% de leurs budgets.

Dès 2019, si No Billag est rejetée, la redevance annuelle passera à 365 fr. et l’imposition des entreprises entrera en vigueur (pour celles qui ont un chiffre d’affaire d’au moins Fr. 500'000).

Cenator : pourquoi pas 600'000 ou 450'000 ou ?? Ubu roi a tranché, c’est 500'000.

Ubu Doris récidive avec une redevance fixée à 1fr/jour (somme probablement jugée psychologiquement acceptable par les conseillers de la reine).

En vertu de quoi les entreprises devraient-elles payer automatiquement (qu’elles utilisent, ou non, des radio/TV) cette redevance ? De l’oukase du tsar ?

Non, de l’oukase de Doris qui se prend pour une tsarine parce que personne ne la remet en place quand elle déraille complètement. Par exemple, lorsqu’elle a osé répondre à Jean-François Rime, qui contestait cette redevance, quelque chose du genre qu’il pouvait payer parce qu’il était riche.

Nous sommes en plein ‘Ubu roi’. Décidément, lorsqu’Ubu Doris a décidé, c’est ainsi. Ubu Doris sourit et tout le monde doit obéir. Staline ne souriait pas, mais tout le monde obéissait quand même .

Suite: Bastian Baker est inquiet. Sans le soutien de la SSR, ce serait catastrophique. Les artistes touchent 33 millions comme droits d’auteurs. Cela représente 10% des revenus de Bastian Baker. Bastian Baker : Ma carrière ne sera pas forcément pareille sans la TV, le Montreux jazz festival disparaîtrait.

Trois interviews de moins d’une minute, de Thomas Birbaum, l’initiant de No Billag. Il rappelle que ce genre de musique n’est pas du goût de tous Que ce n’est pas le rôle de la SSR de faire de l’humanitaire, ni de devenir un ministère de la culture bis.

Le « Tour de Romandie » serait en danger, personne ne payerai pour ça, le peu de personnes qui voudraient payer ne suffirait pas pour le réaliser et pour satisfaire les sponsors. Athletissima, les concours hippiques de Genève, ... toutes ces manifestations seraient menacées par la suppression de la redevance! Le secteur privé sera en difficulté. En effet, 40 millions vont pour le cinéma, indépendant de la RTS, c’est-à-dire pour les coproductions. La Chaîne du Bonheur, les appels aux dons : sans la SSR, la Chaîne du Bonheur ne survivrait pas au delà de 2020. La Suisse doit être solidaire. Des millions de francs de dons sont récoltés à chaque émission.                            Il est obligatoire d’avoir un soutien de  l’Etat pour le financement de l’audiovisuel. Il est obligatoire d’avoir un financement institutionnel pour avoir une création audiovisuelle, le marché ne peut pas la financer lui-même. 4000 indépendants du domaine de l’audiovisuel s’activent en Suisse. Tous ces emplois risquent d’être perdus. C’est pareil en France : le marché ne peut plus financer, il est indispensable que l’Etat intervienne.

Jean-Paul Philippot : La Grèce a fait l’expérience de supprimer le financement public. Résultat : un écran noir au bout de peu de temps.

Nathalie Boujard de la RTS a fait des calculs pour savoir ce qu’il en coûterait aux téléspectateurs si le « OUI »  passait.

Foot + hockey + films + séries. C’est très compliqué, il faudrait changer de boîtier chaque fois car Swisscom, c’est le foot et le hockey, UPC My Sport vient d’un autre fournisseur. Le bouquet le plus simple couterait 708,80 fr. et cette somme pourrait tripler avec les abonnements ad hoc. Si les consommateurs renoncent aux bouquets, et payent chaque émission qu’ils consomment (5 fr. par match de foot et 9 fr. par mach de hockey + 2 films pour 14 fr. par semaine), cela reviendrait à 28 fr. par semaine soit 1'456 fr. par année, et en plus le payement des abonnements pour l’accès seraient de plus de 2'000 fr. et cette somme pourrait même doubler. Journaliste : Si le paysage audiovisuel est chamboulé, les services et les tarifs peuvent évoluer.

Peut-on augmenter la publicité ? Réponse du reportage : impossible.

L’historique de l’initiative en reportage : Trois jeunes économistes de l’Université de St-Gall sont à la base de l’initiative No Billag. En 2013, dans un pub, ces trois étudiants ont élaboré le projet de l’initiative No Billag. Le reportage se déroule dans ce pub et montre les fêtards (sous-entendu irresponsables) qui auraient inventé cette initiative un peu par ennui, pour s’amuser.

Christian Zulliger, l'auteur de l'initiative No Billag : La SSR ne va pas disparaître, elle dispose d’une clientèle fidèle, d'infrastructures, d'employés performants en place...

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Cenator : La tendance de la SSR à devenir un mammouth est le seul point critiquable, timidement abordé par Fischer. Le reste de l’émission consiste en propagande, sans soucis d’intégrité et de sérieux.

Le bilan de la SSR est tout à fait catastrophique. La pensée unique de la gauche règne, un lavage de cerveau est constant.
Aucun journaliste audible, ou visible, à la RTS n’ose incarner des idées de droite.

Les opposants à No Billag se gargarisent maintenant avec l’expression « la cohésion nationale », alors que ce sont les premiers à rire du patriotisme et des Patriotes. La cohésion nationale repose en réalité sur le partage de valeurs et d’intérêts communs … et la RTS ne respecte ni les uns, ni les autres. Jamais la gauche n’a défendu réellement les intérêts du peuple suisse dans son entier.

Les ‘gauchistes’ défendent les intérêts de leurs partis, leurs privilèges, leurs utopies, leurs valeurs qu’ils s’efforcent d’imposer à la population.

Et la SSR est, consciemment ou non, inféodée à cette cause. L’initiative No Billag a obligé les apparatchiks de la RTS à s’interroger un tantinet, « gamelle oblige ».

La RTS milite contre No Billag, piétinant par là son devoir de neutralité, car elle tient à défendre ses privilèges, sans craindre de mentir en arrangeant les faits à son avantage (le cinéma des coûts supposés pour des téléspectateurs orphelins de la RTS est d’une indécence sans limite) – bref, il faut faire peur à la population suisse pour qu’elle vote « NON ».

Ce n’est pas le rôle de la RTS de faire son autopromotion : le devoir de neutralité est violé sans gêne, comme c’est le cas depuis une quarantaine d’années.

Décidément, « il y a quelque chose de pourri au Royaume de la RTS », avec son parti-pris systématiquement favorable à la ‘gauche’, systématiquement dénigrant envers l’UDC, …L’obligation de financer cette propagande doit cesser.
Un OUI à No Billag remettrait les pendules à l’heure, tant au niveau des dépenses excessives du mammouth qu’au niveau du respect du JUSTE et du VRAI dans le traitement de quelque sujet que ce soit.

L’information impartiale devrait toujours être le rôle d’un service public. La charité business, le divertissement, le panem et circenses, le militantisme politique devraient faire partie des choix individuels.

Ici comme toujours, le respect du « qui paie, commande » est primordial pour éviter les folies idéologiques de tout bord et particulièrement de la gauche qui bat tous les records dans ce domaine.

Cenator, 7.2.2018

6 commentaires

  1. Posté par toyet le

    Eh ben vous avez tenu jusqu’au bout, bravo vous avez pris un Xanax?

  2. Posté par Hervé le

    Deux observations pour la presse, qui à eux seuls devraient les faire titiller. En acceptant le dernier sondage comme résultats finaux, nous aurions un 60% vs 40%…
    1) Non, ce n’est pas une victoire pour les opposants. C’est pratiquement la moitié les votants qui s’opposent à la redevance. Votre outil de « cohésion nationale » est un échec retentissant, il n’a crée que division et cela ne fera qu’empirer pour attendre des niveaux des ras le bol comme ceux de l’assurance maladie.
    2) 40% des votants, mais de nationalité suisse uniquement. Vous demandez l’avis de la population, la majorité vous rejettera.
    Vous avez tort sur toute la ligne. Philosophiquement, économiquement et moralement. Si ce n’est pas cette génération qui vous abattra, c’est la prochaine. Préparez vous (les jeunes journalistes, parce que les vieux ne sont dans le système que pour capitaliser sur votre dos).

  3. Posté par Matelot le

    C’est clair qu’ils ne vont pas se saborder ni vouloir être objectifs. De l’enfumage comme d’ab.
    OUI à NoBillag.

  4. Posté par Derek Doppler le

    Même payé à coups de pieds dans le Q, un gauchiste reste un gauchiste. Plus aucun compromis, No Billag, No Goulag. Et les prochains sur la liste -Swisscom, les CFF, CarPostal, etc. , toute cette fange abjecte- vous ne perdez rien pour attendre.

  5. Posté par UnOurs le

    Le sujet des caisses de retraites « spéciales » pour les hauts cadres a t-il été évoqué ?

  6. Posté par Syl le

    j’ai entendu le débat sur forum….
    Alerte la SSR va se réformer à terme pour atteindre les jeunes aussi sur d’autres médias…
    la pieuvre SSR veut s’étendre sur internet avec des contenus neutre et indépendant….
    viiiite. svp votez OUI pour épargner nos enfants et petits-enfants financièrement et mentalement
    les radios privées vaudoises ne touchent aucune redevance.
    LFM, rouge FM, oneFM, frequencebanane, une chaine radio spoonradio 100 % rock du groupe magicradio c’est une association. de très bons morceaux!
    La Tv régionale de Nyon ne touche pas de redevance. Il y a des subventions régionales.point positif on parle des tv et radios privées.télézuri ne touche pas de redevance.
    LE SAVIEZ-VOUS: budget ssr 1997 800 millions budget ssr 1,6 milliard
    dès 2019 révision de la redevance tous les deux ans! Vous la sentez venir…

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