Une illustratrice de BD accusée de racisme pour avoir dessiné 4 petites filles blanches : « j’avais seulement dessiné mes amies d’enfance »

La semaine dernière, le livre On a chopé la puberté, signé par Mélissa Conté Grimard et Séverine Clochard, avec des illustrations d'Anne Guillard, et publié aux éditions Milan, a été à l'origine d'une polémique sur les conseils qu'il véhiculait. L'éditeur a annoncé qu'il ne réimprimerait pas l'ouvrage, qui mettait en scène des personnages créés par l'illustratrice Anne Guillard il y a plusieurs années pour le magazine Julie. Dans une lettre ouverte, l'auteure annonce qu'elle met fin à cette série, et ne dessinera plus ces personnages.

Lettre ouverte

par Anne Guillard

En tant qu’illustratrice du livre « On a chopé la puberté » , j’ai le regret d’annoncer qu’après les proportions sidérantes de la polémique, et suite à l’arrêt de commercialisation de l’ouvrage qui en a découlé, j’ai décidé de stopper intégralement l’univers des « Pipelettes », aussi bien les livres dérivés que la BD mensuelle dans le magazine ; et ce malgré l’insistance des éditions Milan pour continuer cette collection.

Il m’est impossible de continuer de dessiner les Pipelettes comme s’il ne s’était rien passé, ce qui reviendrait à accepter tacitement cette situation. Le résultat de cette polémique éclair sera donc la disparition de toute une collection créée, écrite, et éditée par des femmes, et publiée par un éditeur jeunesse qui s’est publiquement engagé pour l’égalité des sexes.

Les Pipelettes étaient à l’origine les héroïnes d’une petite BD d’humour publiée depuis 10 ans dans un magazine ; elles sont très populaires auprès des jeunes lectrices. Tellement que Milan a voulu en faire les mascottes d’une collection de livres thématiques dont le texte a été confié à deux journalistes habituées des publications pour pré-ados. Nous avions déjà commencé à travailler sur les thèmes des prochains livres : le collège, la confiance en soi… Il aura fallu à peine 48h pour ruiner publiquement cet univers.

Désolée pour les jeunes lectrices qui attendaient la suite. Merci aux messages individuels de soutien, qui hélas ne feront pas le poids face à la mobilisation et la pression qui pèse sur l’éditeur pour ne pas ré-imprimer l’ouvrage.

148.249 personnes mobilisées contre un livre écoulé à 5000 exemplaires : donc des gens qui n’ont pas lu ce livre avant de le critiquer accusent l’éditeur de ne pas avoir lu ce livre avant de le publier, et estiment devoir empêcher les autres de le lire.

Vous avez le droit de trouver que les auteures auraient pu donner des conseils plus judicieux, ou que les extraits que vous avez vus tourner ne sont pas adaptés ; vous avez le droit de trouver ce livre idiot, ringard ou inapproprié… Mais si vous réclamez qu’on fasse disparaître un ouvrage parce que vous n’en approuvez pas le contenu, alors c’est vous qui vivez au Moyen Âge.

J’ai même vu passer des accusations de racisme, pour avoir dessiné 4 héroïnes «toutes stéréotypées, blanches, pas assez racisées ! » … Alors que j’avais seulement dessiné mes amies d’enfance, à qui ces BD autobiographiques ont été publiquement dédiées dès le début : elles nous représentent telles que nous étions à l’école, une bande de VRAIES filles avec leurs caractères propres, et non des concepts calibrés pour répondre à des exigences de diversité.

C’est bien d’avoir à cœur de préserver l’âme de nos petites filles contre les livres dangereux. Et comme vous êtes des adultes vigilants, vous n’oublierez pas non plus de les mettre en garde contre les dangers des réseaux sociaux et des lynchages collectifs.

A.G.
Tribune à retrouver sur le site d'Anne Guillard

Actualitte

13 commentaires

  1. Posté par Claire le

    Eh oui, il y a quelques décennies en France, il n’y avait pratiquement que des blancs. Donc les petites filles avaient des copines blanches! De même que les photos des équipes de foot dans les années 50/60 montrent qu’il n’y avait également que des blancs. Les seuls « étrangers » étaient des Polonais comme Raymond Kopa, merveilleux joueur amoureux de son pays d’adoption, et qu’il était impossible de différencier des autres joueurs. Même Mimoun, avait pris un prénom français, Alain.
    Maintenant l’équipe de foot de France moyenne ressemble à celle du Mali, et est financée par la Qatar, tout cela grâce aux collabos qui ont vendu notre pays (et la plupart des pays européens) en échange du pétrole et de pétro-dollars, mais aussi par repentance vis-à-vis d’un colonialisme dont les exactions sont en grande partie imaginaires et qui en nie tous les aspects bénéfiques (hôpitaux, écoles, routes, moyens de communication, fin de l’esclavage arabo-musulman en ce qui concerne l’Algérie, etc.).
    Il est tout à fait regrettable que ce petit livre humoristique et bien anodin, qui serait passé totalement inaperçu il y a 20 ans, soit devenu un tel objet de polémique ridicule mais soigneusement orchestrée. De toute façon il n’y a plus aucune liberté d’expression en France pour toute personne qui s’écarte de la novlangue et du politiquement correct imposés par le camp du Bien. Nous sommes bel et bien en dictature.

  2. Posté par SD-Vintage le

    En attendant elle obéit : elle se couche.

  3. Posté par Michel le

    Bien sûr que, de nos jours, une telle déclaration, c’est du ra-cis-me : Avouer que ses petites amies d’enfances étaient blanches, pas noires, même pas un peu café au lait , c’est de la dis-cri-mi-na-tion. ON pourrait ainsi penser qu’il n’y a pas si longtemps, les personnes d’une autre teinte de peau n’étaient que des curiosités, démontrant ainsi que la France a toujours été un pays de BLANCS. Elle a tout faux la pauvre…La France est en train d’imploser.

  4. Posté par fred le

    Si je suis auteur d’un livre et que j’ai pas envie de parler des arabes je n’ai plus le droit ? Bientôt avec le bienpensance faudra écrire que des histoires de bons arabes exemple pour notre société.

  5. Posté par Gabrielle le

    Vraiment, j’ai pitié pour ces pauvres connes et cons de la bienpensance gauchiste malfaisante. Comme les cafards, ils s’infiltrent partout. Dénonciations, jugements et haine de tout ce qui n’est pas conforme à leur idéologie vomissante. Faut-il souffrir de graves complexes pour en arriver à descendre si bas…

  6. Posté par Yelle le

    Ce qui est magnifique c’est que cette polémique aura entre autre été crée par probablement les mêmes personnes qui auront critiqué le manque de représentation féminine lors du festival de BD.
    Entre parenthèse ce livre était effectivement pleins de clichés, et parfois limite. Mais cela valait-il un tel acharnement ?

  7. Posté par J.J le

    C’est à gerber!!!!! Mais d’un autre côté la dictature est désormais tellement flagrante, affligeante et dévoilée que le moment d’une juste révolte s’approche gentiment … à force de pareilles engeances l’ordre établi ne fait que nourrir et accélérer la rage des Européens, rage qui nous conduira vers un légitime sursaut! Vivement…

  8. Posté par Thomas le

    Je vis dans une société qui me file la nausée…REVOLUTION!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  9. Posté par Bussy le

    Et une BD « Ma journée chez les dealers » avec des noirs, des nord-africains et des kosovars… OK ?

  10. Posté par P. le

    Ce monde devient fou. Complètement et irrémédiablement fou.

  11. Posté par Léo C le

    Jamais cette gauche de m….. n’aura autant bafoué les libertés individuelles et foulé au pied cette démocratie dont elle sait se réclamer lorsque ça lui sied.

    C’est à chaque fois ainsi lorsque nous portons ses séides et zélateurs de circonstance au pouvoir.
    La tyrannie de la posture et la dictature de la pensée dont la censure, la flagellation publique et la propagande sont les porte-parole.

    Ne vous soumettez pas Madame.

    Je n’ai jamais lu « Les pipelettes » ni même mes fils qui s’orientaient sur Titeuf, Kid Paddle et visionnaient Totally Spies pour poursuivre sur les mangas japonais en grandissant.
    Pas beaucoup de blacks et beurs là-dedans ( je n’ose employer les vrais substantifs puisque c’est connecté gros raciste blanc de base). Ils vont peut-être subir les foudres de la censure audio-visuelle.

    Les réseaux sociaux, puisqu’il faut les nommer ainsi, se font les relais opportuns (ou non) de la doxa de gauche et emploient le terme de « fake news », repris désormais par la bien-pensance pour minorer leur nuisance en galvaudant le terme à l’envi.

    Fake news= information et ré-information de droite.
    Vérité, journalisme indépendant et intègre= propagande de gauche.

    Ne vous soumettez pas Madame, ces infects formateurs de pensée doctrinaire auraient alors gagné.
    Je le doute qu’aucune chaine de notre nationale et indépendante information télévisuelle ne vous invitera sans tenter de vous acculer ni même ne vous invitera, tout court.

    Merci d’avoir publié où nous pouvons vous lire. Relayez cette information et tentez, malgré cette censure délétère, de vous exprimer où vous le pourrez.

    Bravo

  12. Posté par Humour Humour le

    « et en plus , vous discriminiez par vos fréquentations ! Votre compte est bon ma petite dame ! En garde à vue , direct  » Non mais !

  13. Posté par L'expatrié le

    En Occident s’il n’y a pas de black dans un film, une série TV ou un livre, alors on est accusé de racisme. Mais en Afrique, une série TV sans blancs est tout à fait normale… Raz-le-bol !!!!!

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