Des soldats américains déployés en Algérie ? Ce que dit la liste ambigüe du Pentagone

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Aveu ou simple formulation ambiguë ? Selon le New York Times, le représentant démocrate Joe Courtney a dénoncé lors d'une audience devant la Commission des forces armées des Etats-Unis, le 6 mars, le fait que les soldats américains en poste au Mali ou au Niger – où quatre d'entre eux sont morts dans une embuscade en octobre dernier – ne percevaient pas la prime de risque que le Pentagone accorde à ses troupes déployées dans des pays où elles font face à un «danger imminent».

Pour faire valoir son argument, l'élu démocrate aurait «fait remarquer pendant l'audition que les troupes américaines stationnées en Algérie, au Tchad, en Egypte ou au Kenya recevaient déjà une telle somme [de 225 dollars par mois]», selon la formulation du célèbre quotidien, qui ne cite pas les propos exacts de Joe Courtney.

Le Washington Post fait la même observation, remarquant : «Les troupes américaines déployées en Algérie [...] sont déjà éligibles [à cette prime] selon les directives de paie du Pentagone.» Formulation maladroite ou révélation ?

Que disent les directives de paie du Pentagone ?

Le document en question dresse en fait une liste des «zones de primes de danger imminent» (Imminent Danger Pay Areas), des pays où les soldats américains qui seraient en poste peuvent prétendre à une prime. L'Algérie figure en effet depuis le 7 mars 1995, sur cette liste. Aucune date de fin n'est précisée.

Parmi les autres pays mentionnés sur cette lite, on trouve la République islamique d'Iran, depuis le 4 novembre 1979, l'année où le Chah, soutenu par Washington, a été renversé. On retrouve également Cuba, où il est précisé que la prime ne concerne que les soldats opérant à Guantanamo.

Pour autant, le document n'atteste pas que des troupes américaines sont effectivement déployées en Algérie, ni dans les autres pays mentionnés.

Comme le rappelle le site algérien TSA, Alger a toujours refusé toute présence militaire étrangère sur son territoire, et officiellement, aucun soldat étranger n'y est déployé.

Lire aussi : Une série américaine imaginant le bombardement de l'Algérie provoque un scandale (VIDEO)

 

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2 commentaires

  1. Posté par miranda le

    ET OUI, comme l’ALGERIE S’EST MISE SOUS LA PROTECTION DE MR POUTINE,
    il va bien falloir trouver une argumentation « valable » pour démontrer que l’ONCLE SAM vient pour la protéger de ses mauvais dirigeants.
    Et comme le disait un célèbre journaliste belge, APRES CE SERA NOUS.
    BREF, LE CHAOS, partout, partout, partout.

  2. Posté par Vautrin le

    Rien n’est impossible, bien sûr, mais signalons que dans certains pays à haut risque les ambassades US abritent un nombre assez considérable de militaires pour l’auto-défense des entités diplomatiques. C’est peut-être ceux-là qui sont cités dans le rapport. Maintenant, que le FLN menacé par le djihad magouille en sourdine avec les Yankees, cela pourrait s’admettre.

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