Pourquoi les 100 millions de chrétiens chinois craignent-ils le président Xi Jinping ?

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L’emprise de Xi Jinping sur le pouvoir devient de plus en plus préoccupante pour la population croissante des chrétiens chinois. Plus de 70 millions de Chinois déclarent être chrétiens, soit environ 5 % de la population, et ce chiffre devrait atteindre 247 millions d’ici 2030. Cependant, ce chiffre ne tient pas compte des chrétiens non-déclarés, […]

 

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2 commentaires

  1. Posté par Jean-Francois Morf le

    A oxygène:
    Il payent tous par carte de crédit? Parce que si vous payez cash vos billets, le vendeur serait bien bête de vous les refuser…

  2. Posté par oxygène le

    La Chine met en place son nouveau système de crédit social, limitant les droits des mauvais sujets
    21 mars 2018 18 h 30 min·

    Chine nouveau système crédit social droits mauvais sujets

    La Commission nationale chinoise de la réforme et du développement a annoncé vendredi le début de la généralisation du système de « crédit social » qui limitera les droits des personnes affichant un mauvais score. Différentes sortes d’incivilités seront visées, mais aussi des comportements dont l’évaluation s’annonce plus subjective, comme le fait de « répandre de fausses informations sur le terrorisme ». A la clef, toutes sortes d’interdictions, comme celle de prendre l’avion ou de loger dans des hôtels de classe affaires. Les mauvais sujets seront ceux désignés par le pouvoir au moyen de critères plus ou moins flous ; dans la nouvelle Chine de Xi Jinping où sa « Pensée » sur le socialisme à caractéristiques chinoises a désormais valeur constitutionnelle, le champ pourrait se révéler très large.

    Parmi les actions qui peuvent entamer le crédit social des Chinois, il y a de tout : ne pas rapporter un livre emprunté à la bibliothèque ; mettre en ligne des commentaires tendancieux sur les réseaux sociaux ; ne pas payer ses contraventions ; essayer de voyager avec un billet déjà utilisé ; fumer dans les transports en public ; mal rembourser un prêt. Les personnes qui créent du désordre lors de voyages en avions, les employeurs qui ne paient pas les cotisations sociales pour leurs employés, et plus largement tous ceux convaincus de « méfaits » financiers seront également fichés comme « peu fiables ».

    Un nouveau système de « crédit social » qui mesure fiabilité financière et conformisme politique

    A l’origine, c’est sous couleur d’améliorer la surveillance du crédit que le système du crédit social a été partiellement mis en place il y a trois années. Le Global Times, journal anglophone sous contrôle du Parti communiste, dénonçait alors les sources occidentales qui voyaient dans ce nouvel outil d’évaluation et de surveillance une manifestation de la tyrannie communiste. On les accusaient de faire, trop vite et malhonnêtement, le lien avec la série télévisée Black Mirror et son épisode Nosedive, où une appli permet aux internautes de se noter mutuellement – et de bénéficier de divers privilèges quand leurs évaluations sont bonnes, tandis que ceux obtenant moins de 3 sur 5 deviennent des citoyens de seconde zone.

    Jamais, au grand jamais, la Chine n’avait une telle intention, elle cherchait juste à mettre en place un fichier du style FICO aux Etats-Unis pour permettre aux institutions de crédit de repérer les mauvais payeurs…

    A peine 18 mois plus tard, la « dystopie orwellienne » que le pouvoir chinois récusait avec force protestations de vertu est arrivée, portant la signature de Xi Jinping et de huit de ses ministères. Le nouveau système entrera en vigueur le 1er mai, pour rendre systématique le principe inventé par Xi Jinping et gravé dans le marbre du nouveau règlement : « Indigne de confiance une fois, entravé pour toujours. »

    A ce jour, plus de neuf millions de personnes ont déjà tâté du système dans sa phase initiale en se voyant interdire d’acheter des billets d’avion ; trois autres millions ne peuvent plus acheter de billets de train en classe affaires pour cause de « crédit social » trop faible. A partir du mois de mai, l’élargissement des règles laisse prévoir une explosion du nombre des Chinois de seconde zone sinon assignés à résidence, du moins sérieusement gênés dans leurs mouvements.

    La Chine de Xi Jinping crée des citoyens de seconde zone

    Evidemment, une telle réglementation exige une surveillance d’un nouveau style, avec la mise en réseau d’innombrables informations personnelles. C’est ce que nous annoncions à la fin de 2015 sur RITV : c’était le moment où le gouvernement chinois concluait un partenariat avec les réseaux sociaux locaux, Tencent et Alibaba pour créer une application « ludique » permettant aux citoyens d’évaluer la conformité de leurs comportements avec le modèle imposé par le PC. L’appli exploite en même temps les données relatives aux achats et paiements des internautes, pour attribuer une note de solvabilité. La notation du profil se fait aussi à partir des messages plus politiques postés par les utilisateurs. L’application sera obligatoirement embarquée sur les Smartphones à partir de 2020. Et sans aucun doute y a-t-il d’autres « big data » qui permettent d’en savoir le plus possible sur chacun.

    La presse chinoise annonçait il y a quelques jours une première opération spectaculaire de punition de citoyens pour défaut de crédit social : 17 recrues de l’armée ont été renvoyées chez elles, avec leur bagage mais sans armes, pour incapacité à accepter les règles de vie de l’armée. Les 17 hommes, identifiés par leur nom et leur adresse dans le communiqué du bureau de recrutement de l’Armée du Peuple à Jilin, dans la province du même nom, n’ont plus d’avenir.

    Pensez : non seulement il leur est interdit de quitter le pays ou de prendre des trains à grande vitesse, ils auront également des difficultés pour obtenir prêts et assurances et l’achat d’immobilier ou d’autres biens de grande valeur leur sera interdit. Pire, ils ne pourront pas passer d’examen pour entrer à l’université, ni d’inscrire dans un établissement secondaire, ni même redoubler. Travailler pour le gouvernement ou des entités qui en dépendent est exclu. Cerise sur le gâteau : ils peuvent être soumis à l’amende par les autorités locales dont ils dépendent.

    On parle d’une réévaluation de leur crédit social dans cinq ans…

    Des limites sur les droits des mauvais sujets : voyages, crédits, éducation sont pour les « bons »

    L’avenir de la Chine sous Xi Jinping s’annonce bien gris : un 1984 où Big Brother aura des pouvoirs que George Orwell n’a pas imaginé dans ses pires cauchemars. Sous l’œil goguenard du Telegraph de Londres… Celui-ci annonce les nouvelles mesures dans sa section « Voyage » en faisant remarquer que l’une des principales causes de déviations de vols est le mauvais comportement des passagers : « Nous sommes nombreux à ne pas voir d’un mauvais œil, sans doute, qu’on sévisse contre les passagers « indignes de confiances » (comme les appelle le président chinois. »

    Un sondage en ligne le confirme : un peu plus de la moitié affirment qu’une telle mesure rendra les voyages plus agréables pour tout le monde, les autres reconnaissant qu’il s’agit de « bêtises dictatoriales ».

    Mais il est vrai que l’article se termine en affirmant que le touriste britannique n’aura pas accès à Google, Facebook, YouTube et Twitter, ni aux paris d’argent, et que le trafic de stupéfiants est puni de mort : « Mais les voyageurs qui respectent la loi ont d’innombrables raisons d’explorer cette vaste nation, toujours en plein développement », assure la journaliste.

    Ah, le charmant pays !

    Anne Dolhein

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