USA : Macron s’est comporté comme un enfant dans un magasin de jouet

Publié le 26 avril 2018 - par

Cette longue tradition de l’Ouest américain, combat entre la bête et l’homme pour savoir qui va dompter l’autre, vient de se déplacer à Washington. Dans l’enceinte de terre, un animal sauvage, grand, fort, imprévisible, à la crinière d’or et de feu face à un gringalet, menu, tenace mais peu convaincant dans sa lutte désespérée de maîtriser le monstre.

C’est le spectacle hautement coloré auquel nous avons assisté pendant trois jours entre Sleazy Macron Premier qui voulait chevaucher Trump the breaker. Les publics se sont relayés pour suivre ce rodéo : invités d’honneur à la Maison Blanche, dans la cahute de Georges Washington, au congrès et à l’Université GW.

Quels résultats ont été obtenus et qui en est sorti vainqueur, c’est la question que se posent les commentateurs et journaleux des deux côtés de l’Atlantique.

Chaque adversaire, malgré les bulletins de bonne entente et les accolades pendant le séjour de Macron Premier à Washington, savait que le combat dans l’arène serait dur.

Les escarmouches éclatèrent derrière les portes fermées car les embûches étaient multiples mais rien ne transpirait durant les repas, mises en scène pour le grand plaisir des photographes et des cameramen. Sur grand écran, c’était à qui agrippait l’autre, à qui tapait le plus souvent dans le dos et surprenant pour les Américains, ce qui les a beaucoup amusés et Trump «  himself », des bises en veux-tu, en voilà ! Macron semblait à l’affût de chaque occasion pour tenter de dominer sentimentalement Trump jusqu’à un point où même les Français, habitués à ce genre de racolage, en étaient devenus un peu lassés.

A part un scénario de télé-réalité subversivement conduite par notre Roi Soleil, les pierres d’achoppement construisaient des barricades entre les deux chefs d’état. Les sujets étaient nombreux et même le dernier jour, le sont restés.

Macron a vécu une partie de la semaine comme un enfant dans un grand magasin de jouets : il battait des mains devant chaque cadeau, sautillait face à des nouveautés, souriait aux anges à chaque preuve d’amitié et bavait de bonheur sous les caresses qu’il recevait du président des Etats-Unis.

Pourtant au fond de lui, Macron rêvait d’en découdre avec Trump, le coinçant sur un ring pour lui grimper sur le dos afin de le dompter. Ses bras battaient, ses jambes volaient dans tous les sens mais agrippé à sa corde, il tenait bon. Il pensait que l’animal sauvage, ce taureau au poil rude et aux cornes acérées, finirait par se calmer et plierait genoux devant lui.

La foule l’entendait hurler : «  Sur l’Iran, je te vaincrai, sur la Syrie, tu m’écouteras ! Quant au climat, je te le dis franco, tu reviendras dans le giron de l’écologie. Si ce n’est pas toi, ce sera le prochain président des Etats-Unis car tu ne tiendras pas le coup trop longtemps ! »

Et sous notre cow-boy parisien, le fauve jetait des coups de sabots, dressait ses cornes et se secouait brutalement pour déloger cette mauviette qui se cramponnait à sa crinière.

Macron a-t-il dompté Trump ? Lui a-t-il fait changer de stratégie en politique internationale ? L’a-t-il ramené à la raison et à une diplomatie moins brutale ?

Mais ces quelques jours auront aussi transformé le président de la République en meneur encore plus opiniâtre, plus autoritaire de retour en France. Il a tenu tête à Trump alors que peuvent faire les syndicalistes de la SNCF, les retraités plumés, les employés hospitaliers et les étudiants. De la tête de melon, Macron va avoir une tête grosse comme un potiron. Alors bonjour les empoignades mouvementées, les grèves plus dures. La France va  connaitre une période difficile à vivre.

Macron arrivera-t-il à «  make France great again » ? That will be the question !

Avec les étudiants américains, il l’a dit honnêtement : «  Je ne construirai pas de mur ! » . Il aurait pu ajouter « Mais je creuserai de profonds fossés entre les classes sociales en France et un grand Canyon entre mon gouvernement et la France profonde. »

La principale leçon qu’en a tirée Macron, c’est qu’il a renforcé sa détermination (avec un brusque «  No chance » pour répondre au journaliste sur Fox News qui lui demandait s’il allait changer sa politique de réformes), sa série de réformes.

Au niveau de l’Europe, il est prêt à recadrer Merkel, May et même Poutine, qui à ses yeux ne sont devenus, après sa prestation avec Trump, que des amuse-gueules qu’il peut gober sans problème. Nous allons vivre une période d’affrontements en Europe et de par le monde, Macron Premier s’étant persuadé que la planète ne pouvait être sauvée que par ses actions diplomatiques. Il n’y a pas de Planète B, clame Macron, la seule qui soit c’est la planète EM !

Enfin pour terminer cette rubrique, j’avoue que je vois Macron comme un faux-cul surtout lorsqu’il s’adresse à des étudiants à l’étranger en Inde ou aux Etats-Unis. A l’université GW, il a tenu un langage vulgaire et surtout inconcevable qu’il n’oserait pas utiliser devant les étudiants de Tolbiac ou de Montpellier.

Se rend-il compte de ce qu’il dit (en anglais qu’il a du mal à comprendre !) ? Quelques exemples :

«  Just do it ! Break the rules ! » clame-t-il en Inde.

« You don’t always have to follow the rules, that’s BULLSHIT «  aux Etats-Unis.

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Pour lui les jeunes en dehors de France doivent briser les règlements, faire ce qu’ils veulent, ne pas obéir aux lois car elles sont de la merde !

Devant un parterre d’étudiants français en colère, les inciterait-il à piétiner les règles, à cracher sur les obligations, à pisser sur les lois de la république qu’ils détestent ?

Mais lorsque dans notre pays, on refuse de suivre les réformes mises en place, Macron envoie les gendarmes et punit les récalcitrants.

Mais en anglais et à l’étranger, c’est tellement révolutionnaire de jeter le trouble dans la jeunesse en lui conseillant de rompre les amarres de l’ancien régime, de jeter aux orties les coutumes et les fondations en place.

André Girod

source: https://ripostelaique.com/usa-macron-sest-comporte-comme-un-enfant-dans-un-magasin-de-jouet.html

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