Trump renforce son image de pro-vie

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De notre correspondant permanent aux Etats-Unis. Les cliniques qui pratiqueront des avortements, ou qui conseilleront en priorité une procédure d’avortement, se verront privées du financement fédéral (en d’autres termes, les impôts des contribuables) prévu dans le cadre de l’assistance médicale aux futures mères. C’est en substance le texte d’un projet de loi que vient d’engager dans les rouages du Congrès le gouvernement du président Donald Trump.

La première et la principale victime de cette décision est l’organisation Planned Parenthood. Celle-ci s’affirme, sous le prétexte de « défendre le choix des femmes », comme la plus scandaleuse des boucheries humaines. Forte de 266 cliniques réparties sur tout le territoire des Etats-Unis, Planned Parenthood pratique en moyenne 350 000 avortements par an qui lui rapportent plus de 500 millions de dollars versés par Washington au titre d’une « assistance » aux femmes enceintes. En fait d’assistance, les femmes se voient conduites dans 95% des cas vers une seule solution : le meurtre de leur enfant.

Ce projet de loi fut l’une des premières promesses électorales du candidat Trump alors que les primaires républicaines venaient à peine de commencer, en février 2016. L’an dernier, les républicains du sénat avaient tenté de le transformer en loi, mais il leur manqua deux voix – celles de Susan Collins du Maine et Lisa Murkowski de l’Alaska – pour atteindre leur objectif. Ces deux féministes fanatiques refusèrent d’« arracher » – c’est leur terme – la manne fédérale à Planned Parenthood.

Le geste de Trump apparaît d’autant plus méritoire que son auteur est entouré de pro-choix. Sa fille Ivanka lui répète sans cesse qu’il ne doit pas abandonner Planned Parenthood. De leur côté, les chefs républicains au Congrès lui donnent le même conseil pour des raisons de tactique électorale : ne pas se laisser porter vers l’« extrémisme » alors que les élections législatives du midterm auront lieu en novembre prochain. Sans doute Trump estima que ces réflexes de prudence ne cadraient pas avec son personnage et qu’il était préférable pour son avenir et sa dignité de rester fidèle à ses convictions.

Une idée de Reagan

Il en fut félicité par toutes les organisations pro-vie du pays dont l’une d’elles rappela que l’idée initiale de ce projet de loi est venue du président Ronald Reagan. En 1988, le vieux cow boy avait réussi à faire passer une loi qui obligeait les cliniques à abandonner l’avortement si elles voulaient continuer à recevoir les dollars des citoyens. Mais cette loi fut attaquée devant les tribunaux et annulée par la Cour suprême. Aucun des successeurs de Reagan – Jimmy Carter, George Bush (père), Bill Clinton, George Bush (fils) et enfin Barack Obama – ne fit l’effort de réactualiser le débat. Même pas Bush (fils) qui s’est prétendu pro-vie. Il a fallu attendre Trump pour relever le défi. Aussi, il a de nouveau reçu le titre de « président le plus attaché à la vie de toute l’histoire des Etats-Unis » qui lui avait été attribué, en début d’année, à l’issue de la marche contre les avortements, à Washington. Titre amplement mérité. Il a nommé un juge pro-vie à la Cour suprême. Il a œuvré pour que dans le gouvernement, l’administration et la justice, les postes clés soient tenus par des protecteurs d’enfants à naître. Il a empêché que les impôts alimentent la propagande pro-avortement à travers le monde. Il a retiré les Etats-Unis des organismes avorteurs de l’Onu et de l’Unesco. Il a sauvé les chrétiens de terribles crises de conscience en les dispensant de fournir des produits abortifs dans le cadre de l’ancien système d’assurance santé. Il faut croire que cette liste déjà flatteuse ne lui suffisait pas.

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